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Violences à Radès : La police indignée par les accusations de Riahi

Un policier et un supporter à l’hôpital après les affrontements…

Les affrontements hier, au stade de Radès lors du derby ont fait 15 blessés dans le rang de la police. Un supporter du CA a été hospitalisé après une chute des gradins.

Slim Riahi, président du Club Africain (CA), accuse les agents de police d’avoir provoqué les supporteurs de son club, lors du derby qu’il a perdu (0-2), dimanche 30 avril 2017, à l’Espérance sportive de Tunis (EST). Ces provocations ont, selon lui, engendré les violences survenues au milieu de la seconde mi-temps.

Slim Riahi a, par ailleurs, indiqué que Jalel Boudriga, un ex-cadre sécuritaire limogé après la révolution de janvier 2011, était présent au stade de Radès et a donné l’ordre aux policiers de charger les supporteurs du CA sur les gradins.

En réponse à cette accusation, une source sécuritaire a indiqué à Kapitalis que les agents des unités d’intervention sont indignés par ces accusations infondées, d’autant que Boudrigua n’a plus aucun lien avec les forces de sécurité tunisiennes.

Boudriga devant la justice après la révolution en janvier 2011.

«Pis encore, ce Jalel Boudriga a une très mauvaise réputation et les collègues ne l’apprécient guère pour tous les abus de pouvoir qu’il avait commis sous l’ancien régime. Lors de la révolution, il avait donné l’ordre de tirer sur les manifestants au quartier Ezzouhour, à Kasserine. C’est ce que l’on appelle un ripou», a indiqué la même source, en précisant que les agents n’appliquent que les ordres de leurs supérieurs hiérarchiques. D’où, selon eux, la gravité d’une telle accusation.

Jalel Boudriga est membre du Comité des sages des forces de sûreté nationale. C’est un comité non officiel, créé en 2015 par l’Union des syndicats des forces de sécurité nationale (USFSN) et présidé par l’ex-directeur de la sécurité présidentielle, le général Ali Seriati. La plupart de ses membres ont purgé une peine de prison après la révolution.

Interrogé sur les violences survenues hier au stade de Radès, la même source a indiqué qu’une enquête révèle que des individus ont été chargés d’infiltrer les supporteurs, de les pousser à la violence et de semer le désordre au stade et dans ses environs.

«Des sièges ont été arrachés et jetés sur les agents, dont 15 ont été blessés et 5 sont dans un état critique. Slim Riahi n’a évidemment dit aucun mot à ce propos», a conclu notre interlocuteur.

Y. N.

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