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Affaire du rein «volé» : Le ministère public ouvre une enquête

Salma et ses 2 fils, Aléa et Bilel.

Une enquête a été ouverte dans l’affaire d’une transplantation de rein controversée, effectuée en 2012, à l’hôpital universitaire Habib Bourguiba, à Sfax.

Cette affaire a fait couler beaucoup d’encre après qu’Aléa, un jeune homme originaire de Gafsa, ait accusé N. M., un chirurgien urologue, d’avoir volé le rein que sa maman, Salma, a fait don à son frère cadet, Bilel, sous dialyse depuis 2011.

Selon la direction régionale de la santé de Sfax, le rein de la mère a bel et bien été greffé à son fils, mais il y a eu un rejet.

Pour la famille, le rein a été volé et on aurait même voulu acheter son silence. Ce sont là, en tout cas, les allégations de la maman, qui réclame qu’on lui remette son rein et que l’on soigne son enfant.

«Après la transplantation, nous avons constaté que le rein ne fonctionnait plus. Nous l’avons alors retiré et envoyé à un laboratoire pour examiner les tissus et les cellules. L’examen a confirmé que l’organe ne fonctionnait plus», précise encore la direction régionale de santé.

Une source médicale a affirmé à Kapitalis qu’il y a plusieurs intervenants lors d’une transplantation d’organe et que le vol d’un rein devant être transplanté chez un autre individu est quasiment impossible.

«L’hôpital remettra un rapport détaillé sur cette greffe et toutes les étapes qui l’ont précédée, ainsi que les raisons du rejet. A mon sens, il y a eu un problème de communication avec la famille, qui plus est en souffrance. L’affaire a été sur-médiatisée et N. M. est accusé sans qu’on lui ait fourni l’occasion de se défendre et de donner sa version des faits», a ajouté la même source

«Les médecins ne sont pas au-dessus de la critique, mais il faut toujours les consulter quand ils sont accusés pour qu’ils puissent se défendre et cela évitera aux journalistes de diffuser des informations erronées et de salir la réputation de praticiens dévoués», a conclu notre interlocuteur, qui a préféré garder l’anonymat, l’affaire étant entre les mains de la justice.

Y. N.

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