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Imed Hammami, nouveau porte-parole officieux du gouvernement

Youssef Chahed a-t-il chargé Imed Hammami de la fonction de porte-parole du gouvernement à la place d’Iyed Dahmani? Beaucoup de signes semblent l’indiquer.

Des sources informées ont indiqué à Kapitalis que le chef du gouvernement a déjà demandé à Iyed Dahmani, porte-parole  officiel du gouvernement, de limiter ses apparitions dans les médias sous prétexte qu’il ne s’est pas acquitté jusque-là convenablement de sa mission, et c’est le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle qui tient, officieusement, ce rôle. Les apparitions médiatiques du Nahdhaoui se sont, en tout cas, multipliées ces derniers temps. C’est à se demander s’il n’a rien d’autre à faire à la tête d’un département aussi important que celui de l’Emploi, qui plus est, dans un pays où le principal problème est le chômage, qui touche plus de 15% de la population active et plus de 30% dans certaines régions intérieures.

Quand on sait que l’entrée au gouvernement d’Iyed Dahmani visait l’élargissement de la base politique du gouvernement d’union nationale, on peut estimer que le départ programmé du député du Parti républicain (Al-Joumhouri) remet en cause cette approche et trahit la volonté de Chahed de recentrer son gouvernement sur l’alliance Nidaa Tounes-Ennahdha, les deux partis les plus représentés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Alliance qui cache une domination de fait du parti islamiste qui, à la faveur des événements des derniers mois, notamment les tensions sociales dans les régions, est en train de tirer les ficelles des mouvements de protestations, d’un côté, et de se présenter, de l’autre, comme l’unique parti soutenant le gouvernement, s’imposant ainsi comme le véritable maître à bord. Duplicité, vous avez dit duplicité?

Sur un autre plan, certaines déclarations d’Iyed Dahmani, qui a cherché à parler vrai et à ne pas bercer les protestataires de Tataouine de fausses promesses, n’ont pas eu l’heur de plaire à ces derniers, qui, quant à eux, préfèrent la langue de bois et les demi-mensonges d’Imed Hammami, dont l’«efficacité» a amené le chef du gouvernement à le charger du dossier de Tataouine. Ceci explique cela…

Last but not least, le parti de M. Dahmani a pris une position clairement opposée au projet de loi sur la réconciliation économique et financière présenté par le président de la république Béji Caïd Essebsi, crime de lèse-majesté que ce dernier ne pouvait pardonner.

A. K.

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