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Institut de l’Environnement : Un vecteur de développement

L’Institut supérieur des sciences et technologies de l’Environnement (ISSTE) est un atout le développement. Encore faut-il le doter des moyens pour réussir ses missions.

Par Ezzedine Ferjani *

Cet institut a été créé sous la dictature en 2004. Treize ans d’activité; des diplômés en plusieurs centaines; des formations fondamentales et appliquées tous azimuts; des masters de recherche et appliquées consacrés à l’énergie, à l’eau, au développement durable, au solaire; des laboratoires de recherche; des doctorants; du matériel de pointe à exploiter, à amortir et à rentabiliser…

Du chemin a été parcouru ! On est loin des conditions de départ où les institutions étaient créées pour l’apparat, où la conscience dans les potentialités de la science et des technologies à métamorphoser la vie des gens n’était que vœu pieux, où les étudiants étaient drainés de force pour applaudir des politiques véreux avec présence obligatoire et marquage d’absence pour travaux considérés comme pratiques (!!), pressions, persécutions, humiliations des compétences et des esprits libres et de la créativité…

Pardonner, donner la chance, mais ne jamais oublier et l’écrire pour l’Histoire !

Aujourd’hui, il est question d’élections de nouvelles structures : départements, conseil scientifique, direction , désignation de directeur d’études, de responsables masters; des femmes et des hommes que le vote démocratique devrait faire émerger pour servir des causes nobles et urgentes de savoir, d’intelligence, de créativité, d’efficacité, d’employabilité, de culture, de bien-être…

J’évoque ici quelques points qui me semblent fédérateurs de synergie, mobilisant et motivant pour l’ensemble des acteurs. Car aujourd’hui le clivage politico-idéologico-politicien est énergivore, diviseur et totalement destructeur. Qu’est ce qui devrait rassembler les acteurs de l’université ?

– Le développement durable enseigné à l’Institut de l’Environnement devrait lui-même être adopté au sein de l’institution dans sa méthode de fonctionnement et pour réaliser ses objectifs, comme stratégie philosophique pratique et conductrice pour toute décision

– Ne devrait-on pas commencer enfin à travailler en symbiose avec le ministère de tutelle, refléter ses choix, ses options, ses programmes et ses objectifs, le fournir en compétences, expertises, études et agents du développement?

La majorité écrasante des diplômés de l’institut, fruits de sacrifices du contribuable, chôment aujourd’hui ! Quelle hémorragie ! Quelle débauche de moyens et de ressources ! Résoudre ne serait ce qu’une partie de cette inéquation représenterait un bond qualitatif vers l’efficacité, la rationalité, le bon sens.

– Une osmose est nécessaire et urgente au moins aujourd’hui entre les différents acteurs de l’environnement : ministère, institutions, industriels, collectivités, tissu associatifs…

– L’Institut de l’Environnement peut se fixer des objectifs d’excellence nationale et internationale en attirant un maximum d’étudiants motivés et travailleurs, en multipliant les rencontres avec les compétences, les experts, les industriels, valorisant et impliquant dans la vie de tous les jours les résultats pratiques de la recherche, en encourageant par des structures souples et modernes à la création d’entreprise et de plus-value par les jeunes diplômés, source de richesse et non plus tare ajoutée à l’armée du chômage.

– Des étudiants heureux et des cadres heureux sont porteurs de garantie de réussite. C’est pour cela qu’il faudrait coordonner des efforts avec le ministère des Affaires culturelles pour créer un espace digne du beau, de la créativité et de la culture dans toutes ses implications, résoudre les problèmes de transport et d’hébergement, encourager le tissu associatif, contribuer sérieusement à l’embellissement et au verdoiement du site; transformer en un mot cet espace universitaire et de recherche en un vrai campus moderne autorisant savoir, culture, créativité et bien être.

Si être idéaliste signifie faire le possible pour transformer l’idéal en réalité vraie et tangible, alors œuvrons tous main dans la main pour l’être vraiment, pour donner vie et concrétise… le rêve !

* Professeur.

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