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Handisports : Raoua Tlili répond à l’appel de Londres

Raoua Tlili aux Championnats mondiaux handisports de Doha, en 2015. Getty Images

Cet été, aux Championnats mondiaux handisports, 14 au 23 juillet 2017, à Londres, l’athlète tunisienne Raoua Tlili entend, une fois de plus, enrichir son tableau de chasse.

Par Marwan Chahla

La multiple championne paralympique Raoua Tlili, 27 ans, une dame animée par un goût très prononcé de la gagne, est déterminée à donner une fois encore la pleine expression à cette volonté de réussir, lors des Championnats mondiaux handisports de Londres.

Résistance, patience et détermination

L’athlète tunisienne a déjà un long parcours de succès derrière elle: son riche palmarès comprend une participation aux trois derniers championnats mondiaux et jeux paralympiques, et un total de huit médailles d’or.

«Lorsque vous goûtez à cette joie de la victoire, vous ne souhaitez plus vous en séparer. Et j’entends poursuivre sur cette voie, cet été à Londres», a déclaré Raoua Tlili, qui a remporté, à Rio en 2016, l’or pour les lancers du disque et du poids F41.

«Pour les Championnats du monde de Londres, cette année, je me suis fixé l’objectif de remporter deux médailles et d’améliorer mes records mondiaux», ajoute la championne tunisienne.

Décrocher le titre paralympique du disque, l’an dernier à Rio, a eu une signification particulière pour la sportive tunisienne, car elle avait raté la plus haute marche du podium de cette discipline en deux occasions, à Pékin et à Londres, respectivement en 2008 et 2012.

«Le fait d’avoir obtenu deux médailles d’or, à Rio en 2016, et d’avoir établi un nouveau record mondial constituait pour moi un grand exploit –que j’ai pu réaliser à force de résistance, de patience et de détermination», explique-t-elle.

«La première fois où j’ai eu accès au podium, j’ai pris la décision de monter, à chaque fois, sur la plus haute marche. Disons la vérité: les sensations que procurent l’argent et l’or sont différentes», lance-t-elle.

«Je me suis toujours lancé un défi à moi-même, avant de le lancer à mes adversaires. Pour moi, cela veut dire que je dois faire preuve de plus de confiance en moi-même et que j’arrive à me convaincre, chaque fois encore plus, que rien n’est impossible», insiste-t-elle.

Le retour de Rio!

Alors que Raoua Tlili ne manque jamais de rendre hommage à son coach Dali Ben Zina et d’exprimer sa gratitude au Comité paralympique tunisien, pour son soutien, l’accueil populaire qui lui a été réservé à son retour, l’été dernier, du Brésil témoigne de la grande admiration que lui vouent ses concitoyens. Elle explique: «C’est à l’aéroport qu’ont commencé les festivités. Là, j’ai pu apprécier la joie du peuple tunisien, du Comité national paralympique et du gouvernement. Le deuxième temps fort des célébrations s’est déroulé chez moi, au sein de ma famille restreinte, à Gafsa, ma ville natale, dans le sud de la Tunisie. Il y a eu également un troisième temps, lorsque nous fûmes reçus, mes camarades et moi, par le président de la république, au Palais de Carthage, et que l’on nous a décorés de la médaille de l’Ordre du mérite sportif.»

Bien évidemment, Raoua Tlili n’est pas la seule athlète tunisienne postulant à la plus haute marche des podiums londoniens, l’été prochain. A Rio, Samar Ben Koelleb a raflé l’argent, derrière Raoua Tlili, alors que sa coéquipière Fathia Amaïmïa a obtenu le bronze à l’épreuve du lancer de disque.

Modeste et réaliste, Raoua Tlili sait garder les pieds sur terre: pour elle, remporter l’or n’est pas garanti à 100% et rivaliser avec ses compatriotes lui procure beaucoup de plaisir. «D’ailleurs, rappelle-t-elle, l’on ne manque jamais de nous encourager entre nous, car, au bout du compte, en tant membres de la délégation sportive tunisienne, nous participons tous et toutes du même esprit et servons le même objectif: celui de hisser très haut le drapeau tunisien.»

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