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L’appétit vient en mangeant : L’UGTT veut un autre remaniement ministériel

Après avoir exigé et obtenu le limogeage de plusieurs ministres, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) semble prendre goût au jeu des remaniements ministériels.

Le 30 avril 2017, la centrale syndicale avait réussi à faire éjecter deux ministres, en l’occurrence, Neji Jalloul, ministre de l’Education, et Lamia Zribi, ministre des Finances, qui ont rejoint une autre «victime» des syndicats : Saïd Aïdi, l’ancien ministre de la Santé, qu’on a empêché de mettre en route des réformes et d’assainir un secteur gangrené par la corruption.

L’appétit venant en mangeant, l’UGTT semble décidée à faire tomber de nouvelles têtes. C’est, du moins, ce qui ressort de la déclaration faite hier, lundi 5 juin 2017, par son secrétaire général, Noureddine Taboubi, qui, dans un entretien au journal ‘‘Acharaa Al Magharibi’’, a estimé que le temps est venu pour effectuer un nouveau remaniement ministériel. Outre les départements de l’Education et des Finances, deux postes restés vacants depuis plus d’un mois, d’autres ministres dont le rendement est jugé insuffisant (par qui ?), à l’instar de celui du Commerce et de l’Industrie (Zied Ladhari), qui a fait preuve de son incapacité à rééquilibrer la balance commerciale, doivent être changés, à estime M. Taboubi.

Le secrétaire général de l’UGTT a, en outre, déploré le manque de soutien au gouvernement d’union nationale présidé par Youssef Chahed de la part des partis signataires de l’Accord de Carthage. Ces partis doivent assumer leur responsabilité vis-à-vis d’un «gouvernement dont ils ont proposé les membres», a-t-il souligné.

Interrogé sur l’avenir de l’Accord de Carthage, dont son organisation est signataire, M. Taboubi a affirmé que ce document a été rédigé dans une conjoncture particulière et qu’il énonce des principes généraux, ajoutant qu’avec l’évolution des de la situation dans le pays, il devient nécessaire d’élaborer un programme permettant de faire face plus efficacement aux différents défis.

Il a indiqué, par ailleurs, que «les priorités ont changé» et qu’«il devient nécessaire de prendre conscience de ces changements».

A. K.

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