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Les professeurs universitaires se rebiffent

Le ministre Slim Khalbous fait face à la fronde des professeurs universitaires, qui veulent être consultés dans toute décision les concernant.

Les professeurs universitaires ont observé, mercredi 7 juin 2017, un sit-in de protestation contre le décret promulgué par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, relatif à l’élection des instances universitaires au niveau des rectorats, des facultés et des écoles et instituts supérieurs, sans concertation avec les structures concernées.

Le sit-in, observé suite à l’appel du syndicat général de l’enseignement supérieur, était aussi l’occasion pour dénoncer ce que Houcine Boujorra, le secrétaire général du syndicat, a considéré comme un «manque de sérieux de la part du ministère dans le traitement du dossier des professeurs agrégés».

Les modifications effectuées par le ministre sur le texte organisant les élections au niveau des différentes instances universitaires élues, sans la consultation du conseil des recteurs, qui est une instance pédagogique élue par les professeurs, remet en cause le principe de la gestion démocratique des facultés et des institutions d’enseignement supérieur.

Houcine Boujorra a indiqué que le syndicat refuse l’application de ce nouveau décret avant qu’il ne soit approuvé par le conseil des recteurs. Il a aussi affirmé que le syndicat poursuivra son mouvement de protestation qui pourra aller jusqu’au boycott de la supervision des examens universitaires lors de la session de contrôle et même la retenue des notes des examens par les professeurs agrégés, notamment dans les écoles d’ingénieurs et les facultés des sciences humaines.

Le syndicat a, par ailleurs, convoqué une réunion avec les professeurs agrégés, aujourd’hui, jeudi 8 juin, à l’Ecole nationale des ingénieurs de Tunis (Enit), qui devra prendre une décision dans ce sens.

Les projets de fin d’études (PFE) ne seront pas épargnés par cette décision, a ajouté M. Boujorra, indiquant que le ministre, qui s’est engagé à payer des primes pour la direction de PFE ou pour les heures supplémentaires, tarde encore à honorer ses promesses.

A. K.

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