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Le syndicat de l’électricité et du gaz fait monter les enchères

La fédération générale de l’électricité et du gaz a dénoncé des propos qualifiés d’irresponsables du député Mohamed Ben Salem (bloc Ennahdha).

Dans un communiqué publié jeudi 15 juin 2017, cette fédération syndicale relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a fait part de sa désapprobation de ce qu’elle a qualifié de propos irrespectueux de la part du député, membre du Conseil de la Choura du parti islamiste, et qui plus est, ont été prononcés dans l’enceinte de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Mohamed Ben Salem, qui s’exprimait lors d’une séance plénière, le 13 juin, consacrée au vote d’un projet de loi relatif à l’accord de garantie de prêt signé le 29 novembre 2016 entre la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) et une institution de financement allemande pour la réalisation d’une station photovoltaïque à Tozeur, a évoqué le creusement du déficit énergétique causé par les sit-in et les agitations sociales à Tataouine et Kebili et dénoncé le rôle joué par les syndicats tout au long de cette crise, citant explicitement la fédération de l’électricité et du gaz, qu’il a qualifiée de lobby qui favorise les intérêts de certaines parties aux dépens de ceux de l’Etat.

Tout en rappelant les dispositions de l’article 13 de la constitution, stipulant que les richesses naturelles sont la propriété du peuple et que chaque décision relative à leur gestion doit être précédée d’une consultation populaire par référendum, la fédération syndicale a appelé le bureau de l’ARP à ouvrir une enquête sur les propos de Mohamed Ben Salem et à leur donner le droit de réponse à ses allégations.

Si on a bien compris leur communiqué, ces chers syndicalistes ne démentent pas totalement les propos du député; ils les confirment même en faisant de la surenchère sur leur droit de regard sur l’exploitation des richesses naturelles du pays.

Pire encore : à aucun moment, ils n’ont cru devoir regretter l’arrêt de la production dans les sites pétroliers et gaziers à Tataouine et Kebili, pendant plusieurs semaines, suite aux agitations sociales qu’ils ont contribué à attiser. Ce qui a eu pour conséquence d’aggraver le déficit énergétique du pays, à un moment où les cours de l’énergie dans le monde sont en train de remonter.

A. K.

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