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Affaire des princesses émiraties : Pas de compensation pour les Tunisiennes

Au tribunal bruxellois. 

Les servantes maghrébines, dont des Tunisiennes, exploitées par des princesses émiraties, en Belgique, n’auront pas des compensations financières. 

Un tribunal belge a condamné, vendredi 23 juin 2017, 8 princesses émiraties à de la prison avec sursis pour avoir exploité une vingtaine de servantes dont des Tunisiennes dans un hôtel de luxe à Bruxelles.

Les 8 prévenues, Cheikha Hamda Al-Nahyane et 7 de ses filles, étaient poursuivies devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour des faits remontant à leur séjour dans la capitale belge en 2007-2008.

Elles ont été condamnées à des peines de prison avec sursis et à des amendes de 165.000 euros, dont la moitié fait l’objet d’un sursis. Elles ont en revanche été acquittées des charges plus graves de traitement inhumain.

Si les prévenues ont écopé d’une condamnation «morale», le tribunal n’a cependant pas pu les sanctionner pour non-respect des règles du travail. Les victimes n’étaient pas directement employées en Belgique, mais par une société basée aux Emirats arabes unis, dont la famille des princesses possède des parts.

Les plaignantes n’ont de ce fait pas pu obtenir de compensation financière en sus des dommages et intérêts.
Insatisfaits de cette décision, la partie civile et «l’auditeur du travail» (le représentant du ministère public dans les affaires portant sur le travail) pourraient faire appel, tout comme la défense qui estime que le tribunal a pris «pour argent comptant les déclarations des victimes», indiquent les médias belges.

H. M.

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