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Violence : Des commerçants ambulants devant le tribunal militaire

Violences des marchands ambulants à Tunis, le 3 juillet 2017 (Capture d’écran).

Trente-six commerçants ambulants seront présentés à la justice militaire sur ordonnance du ministère public auprès du tribunal de 1ère instance de Tunis.

Deux policiers ont été blessés et 47 personnes interpellées dans des heurts, lundi 3 juillet 2017, dans le centre-ville de Tunis, entre des marchands ambulants et les forces de l’ordre.

Ces incidents sont survenus lors d’un rassemblement d’environ 300 personnes venues manifester devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) contre la campagne d’interdiction des étals anarchiques menée par les autorités locales.

Selon le ministère de l’Intérieur, les forces de l’ordre sont intervenues pour faire évacuer les lieux. La situation a par la suite dégénéré, les manifestants jetant notamment des pierres sur la police et des véhicules ont été endommagés.

Une enquête a été ouverte, a-t-on indiqué de même source.

Ces heurts interviennent alors que les autorités locales ont engagé une campagne contre les étals anarchiques, qui ont proliféré depuis janvier 2011.

Le gouvernorat de Tunis a alerté le 19 juin dernier contre toute exploitation anarchique des lieux publics, fixant un ultimatum de 5 jours aux vendeurs ambulants pour évacuer les lieux. D’autres municipalités comme La Marsa et Ezzahra, en banlieue de Tunis, ou encore Sousse et Hammamet, ont lancé des campagnes similaires.

Le dernier maillon de la contrebande

Dans une déclaration radiophonique, vendredi 23 juin dernier, le gouverneur de Tunis, Omar Mansour, a qualifié le commerce anarchique comme étant le dernier maillon de la contrebande. Il a promis d’éradiquer totalement l’étalage anarchique dans la capitale en rappelant le rôle important des forces sécuritaires dans l’application de la loi.

«C’est un fléau qui sévit. Mais il ne s’agit pas uniquement de vendeurs ambulants, il y a aussi des commerçants qui ont décidé d’exposer leurs produits de contrebande sur la voie publique pour contrecarrer les vendeurs ambulants», a dit M. Mansour.

Les commerçants qui se plaignent de cette «concurrence» du commerce illégal ont à leur tour exposé leurs marchandises sur la voie publique.

Hassen Mzoughi

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