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Tunisie : Les fermiers réclament une police agricole

Les fermiers tunisiens réclament une police agricole, à l’instar de la police touristique, pour lutter contre le vol de leur bétail, de leur moisson et autres équipements de travail.

Par Hassen Mzoughi

Ils appellent à la création d’une gendarmerie chargée de la sécurité agricole, à renforcer le contrôle des routes dans les zones agricoles et à aider les agriculteurs à doter leur bétail de systèmes d’identification électronique (puces), outre le contrôle des viandes commercialisées sur les routes, au vu et au su des agents de la sécurité, des équipes de contrôle sanitaire et économique et des différentes autorités locales et régionales, sans que l’on sache leurs origines.

Menaces sur les agriculteurs

Si les forces de l’ordre mettent régulièrement la main sur les brigands, les premières victimes continuent à dénoncer des agissements assimilés à des crimes qui ne sont pas «strictement sanctionnés» et rappellent l’étendue de la catastrophe qui menace les bases de l’agriculture.

La commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) examine un projet de loi (n°21/2017) portant sur la protection des agriculteurs, qui prévoit de porter à 5 ans la peine de prison contre les voleurs de bétail.

Parlant à la Tap, Imed El Bey, président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche (Urap) de Nabeul, recommande de renforcer les sanctions, considérant les vols comme des crimes passibles d’une peine d’emprisonnement de plus de 5 ans. La réglementation actuelle prévoit une peine allant de 6 à 8 mois.

Renforcement des systèmes d’auto-sécurité

La lutte contre ce phénomène nécessite la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes, à commencer par l’agriculteur.

Il y a nécessité de pallier les manquements au niveau des systèmes d’auto-sécurité des exploitations agricoles. Des enquêtes ont démontré que plusieurs vols ont lieu dans la même agglomération rurale, que la région du Cap Bon attire bon nombre d’ouvriers saisonniers généralement employés au noir et qui sont souvent impliqués dans la planification des vols.

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