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Le chantage de Bsaies à Cap FM : La justice appelée à intervenir

Borhen Bsaïes/Olfa Tounsi.

Néji Bghouri appelle la justice à poursuivre Borhen Bsaïes, le chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes, qui a exercé des pressions politiques sur Cap FM.

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a appelé le ministère public à poursuivre Borhen Bsaïes pour abus de pouvoir, pour avoir fait des pressions sur Olfa Tounsi, directrice de Cap FM, afin de l’obliger à changer sa ligne éditoriale.

En effet, le chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes n’a pas apprécié que Lazhar Akremi, fondateur et ancien dirigeant de son parti, soit souvent invité par la radio pour critiquer ses anciens camarades et il le lui a fait savoir dans un appel téléphonique au ton menaçant.

Borhen Bsaïes a fait comprendre à Olfa Tounsi qu’il l’a appelée, à la demande de Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa, pour la mettre en garde.

Pis encore: à en croire Bsaïes lui-même, lui et son patron estiment que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, tente d’intervenir auprès des banques pour aider la radio à redresser sa situation financière, et qu’en contrepartie, celle-ci attaque… la présidence de la république. Ambiance…

En d’autres termes, le parti du fils du président de la république croit pouvoir intervenir dans la ligne éditoriale des médias, exactement comme le faisait, en son temps, l’ancien dictateur Ben Ali, oubliant que la Tunisie et les Tunisiens ont fait leur révolution et ne sont pas prêts à faire marche arrière.

Mais lorsqu’on connaît Borhen Bsaies et son passé de propagandiste de la dictature, on est moins surpris par sa démarche. Cet homme est décidément un incorrigible…

Y. N.

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