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Festival de Hammamet : Babylone fait triompher le «Dziri Style»

C’est au Festival international de Hammamet, samedi 29 juillet 2017, que le groupe algérien Babylone s’est produit pour la première fois en Tunisie. Un triomphe…

Par Hamma Hanachi

Babylone, un nom très inspiré pour un jeune groupe de musiciens. Ils sont Algériens et font partie des formations qui bourgeonnent dans ce pays voisin de la Tunisie, mais eux sortent du lot : ils ont comme ambition d’échapper du corps et standards raï, chaâbi et autres genres qui ont donné gloire et notoriété à la chanson algérienne.

Un crooner façon Bob Dylan

Sur scène, une formation homogène et des musiciens décontractés : une guitare classique, une basse et des percussions.

Le théâtre de plein air respire l’Algérie, jeunes pour la plupart, les filles en foulards ou cheveux au vent, des vacanciers en goguette, ils sont venus en grand nombre applaudir leur star.

Guitare et harmonica, Amine Jemmal, chanteur-compositeur, chemise et baskets rouges et jean entame des chansons douces. Voix fluette, gestuelle ample et cool, il susurre les mots d’amour comme une déclaration pour l’éternité façon romantique. Tout indique qu’il a fait le choix de poser en crooner façon Bob Dylan. La comparaison s’arrête là.

Pour la musique, la formation a acquis ses lettres de noblesse tant dans le pays d’origine qu’à l’étranger: un mix dans le sillage de la world avec des ingrédients du terroir, composé d’andalou, d’occidental, d’arabe, qu’on appellera le «dziri style» (ou style algérien).

La mayonnaise prend et le groupe est vite hissé au top de ce genre musical avec à la clé le prix Algerian Music Award 2014.

Le triomphe d’Amine Jemmal

Babylone est sur orbite, les jeunes se partagent leurs chansons, le single ‘‘Zina’’ sort du lot, le buzz fait le reste.

Inévitablement pour chauffer encore plus le public, Babylone a repris un des tubes de Khaled ‘‘Wahran’’ et l’indétrônable ‘‘Ya Rayah win msafir’’. Des airs connus, fréquemment émis sur les ondes (surtout en été). Le public est aux anges.

A Hammamet, ce public venu pour s’éclater a fait un triomphe à son idole, lequel répond sans se faire prier à leur soif de chanter et de danser. Imaginez des vacanciers se trémousser à l’écoute de la musique.

 

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