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Zucchero à Carthage : Des sonorités blues-rock aux couleurs italiennes

Carthage a accueilli dans la soirée du jeudi 3 août 2017 le chanteur italien Zucchero, qui n’a pas caché sa joie de retrouver le public tunisien après 14 ans d’absence.

Par Fawz Ben Ali

Après le rap, le raï, le tango, la chanson tunisienne et la musique orientale, ce fut au tour du rock d’enflammer le théâtre antique où de nombreux festivaliers étaient au rendez-vous pour apprécier de bonnes sonorités blues-rock aux couleurs italiennes.

Zucchero, le plus populaire des artistes italiens, s’est montré très ponctuel (chose à laquelle on n’est pas très habitué dans nos festivals), en se pointant à 22h exactes sur les planches, entouré d’une dizaine de musiciens et de choristes qui l’escortent depuis septembre 2016 dans sa tournée mondiale consacrée à la promotion de son dernier album ‘‘Black cat’’.

De savoureuses nouveautés

Après Sydney, Tokyo, Berlin, Paris…, Zucchero fait escale à Tunis, pas très loin de chez lui, là où il a retrouvé la même chaleur et hospitalité méditerranéennes.

C’est sur ‘‘Partigiano Reggiano’’, extrait de son dernier disque, que Zucchero a lancé le coup d’envoi de son fabuleux concert à Carthage, pour ensuite enchaîner avec les nouveautés de ce même album qui se distingue de ses précédents par un goût plus prononcé pour le blues et les rythmes afro-américains.

Toujours fidèle aux thèmes de l’amour, de la nostalgie et de la vie, le rockeur italien se montre désormais plus engagé dans ses nouveaux textes où il rend hommage aux victimes des attentats survenus ces deux dernières années, notamment à celles du bataclan dans sa chanson ‘‘Streets of surrender’’.

Si la soirée a commencé en ballades et en douceur, Zucchero a vite su raviver le théâtre en invitant le public à danser sur le tube planétaire ‘‘Baila Morena’’, sorti en 2001. Debout, le public a repris les paroles de la chanson en chœur, s’enthousiasmant pour les vieux tubes plutôt que les nouvelles compositions de l’artiste.

L’infatigable homme au chapeau

Le rockeur sexagénaire, qui s’est montré humble et généreux envers ses fans tunisiens, n’a pas fini de surprendre avec son énergie débordante comme s’il surfait sur le temps qui passe. Il faut dire que Zucchero, qui ne se sépare jamais de sa guitare électrique ni de son chapeau fétiche, a la musique rock dans les veines.

Avec 60 millions de disques vendus à travers le monde et des collaborations prestigieuses avec les légendes du rock à l’instar de Joe Cocker, John Lee Hooker, BB King, Eric Clapton… le succès de l’homme au chapeau a dépassé les frontières italiennes et européennes; on le compte ainsi aujourd’hui parmi les grands crooners de la scène internationale.

Bien qu’il chante quelquefois en anglais, Zucchero reste cependant très fier de sa langue maternelle dans laquelle il s’exprime le plus souvent et qu’il a su exporter dans le monde entier grâce à des tubes comme ‘‘Senza una donna’’, ‘‘Il volo’’, ‘‘Cosi’ Celeste’’

En fin de soirée, le chanteur italien a tenu à rendre hommage à la mémoire de son compatriote le grand ténor Luciano Pavarotti, en interprétant avec beaucoup d’émotion (‘‘Miserere’’, chanson qu’ils avaient chanté en duo en 1992.

Il a aussi interprété un improbable (et très réussi) duo avec Cheb Mami, qui était présent avec sa voix inimitable, et son franc sourire sur une vidéo projeté sur un écran à l’arrière-scène. Ce joli clin d’oeil au public maghrébin était l’un des moments forts du concert qui s’est terminé en apothéose vers minuit et demi dans une ambiance enflammée de sons, de rythmes et de lumières.

Les amoureux de la musique rock, des chansons italiennes ou encore les nostalgiques des années 80 et 90 (années de gloire de Zucchero), étaient tous conquis, car, quand la musique est bonne, on ne peut qu’être ravis.

 

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