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Terrorisme : La Syrie souhaite la collaboration de la police tunisienne

Le groupe parlementaire tunisien en visite en Syrie a rencontré dimanche 6 juillet 2017 des Tunisiens détenus pour terrorisme dans une prison syrienne.

Lors des rencontres avec des responsables de la police syrienne, le groupe parlementaire tunisien a appris que 44 Tunisiens sont emprisonnés depuis 6 ans en Syrie. Ils ont été arrêtés à Lattaquié, au moment où ils essayaient de s’infiltrer en Syrie, venant de la Turquie pour «combattre» aux côtés des milices armées islamistes.

Les autorités sécuritaires syriennes ont, à cette occasion, sollicité la collaboration de leurs homologues tunisiennes pour instruire en commun des dossiers jugés délicats par la partie syrienne.

En effet, les autorités de Damas souhaitent en finir avec ces dossiers et obtenir de plus amples informations surtout en ce qui concerne les parties qui ont organisé les arrivées des terroristes tunisiens en Syrie et les itinéraires pris pour rejoindre les foyers de tension.

Les responsables syriens n’ont pas manqué d’exprimer aux parlementaires tunisiens leur étonnement quant à l’absence de collaboration des autorités tunisiennes sur ce dossier.

Cette collaboration pourrait déboucher également sur des échanges de renseignements surtout en ce qui concerne les autres Tunisiens encore sur les terrains de combat.

Le groupe parlementaire a parlé à 4 détenus Tunisiens qui ont donné des renseignements sur leur itinéraire pour entrer en Syrie et les parties qui ont financé et organisé leur «expédition», parties dont l’appartenance à la mouvance islamiste ne fait plus désormais aucun doute, sachant que le parti islamiste Ennahdha était au pouvoir entre janvier 2012 et janvier 2014, période durant laquelle la Libye, la Syrie et l’Irak ont connu le plus important flux de jihadistes en provenance de la Tunisie.

Le groupe parlementaire tunisien regroupe Leila Chettaoui, membre de la commission d’enquête parlementaire sur les filières d’envoi de jihadistes tunisiens dans les zones de conflit, et Mabrouka Brahmi, veuve de Mohamed Brahmi, le dirigeant de gauche assassiné par des extrémistes religieux le 25 juillet 2013.

H. M.

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