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TABC : Au cercle des ambassadeurs du continent

Dix ambassadeurs tunisiens récemment nommés dans des pays d’Afrique subsaharienne ont répondu, la semaine dernière, à l’invitation du TABC.

Par Zohra Abid


Le Tunisian Africa Business Council (TABC) s’emploie, depuis sa création il y a 2 ans, à renforcer la coopération économique entre la Tunisie et les pays d’Afrique subsaharienne et il compte beaucoup sur les représentants officiels du gouvernement (ambassadeurs, attachés commerciaux, représentants d’organisme d’appui, etc.) pour l’aider dans cette tâche, d’autant que les responsables ont enfin compris tout le bénéfice que la Tunisie peut tirer du renforcement de ses liens avec certains pays du continent, aujourd’hui en plein essor économique.

L’avenir de l’Afrique est en Afrique

C’est ce qu’a expliqué Bassem Loukil, président du TABC, dans le mot de bienvenue prononcé lors d’un cocktail offert, mercredi 2 août 2017, au Sheraton de Tunis.

C’est le 2e rendez-vous du genre organisé par le TABC avec des ambassadeurs africains en poste à Tunis, d’anciens ambassadeurs tunisiens ayant passé des années en Afrique et gardé des contacts avec des décideurs de ces pays et leurs successeurs récemment nommés.

Etaient également présents Jalloul Ayed, ancien ministre des Finances et président d’honneur du TABC, Zied Ladhari, ministre de l’Industrie et du Commerce, des représentants du ministère de la Santé et de la Formation professionnelle et l’Emploi, ainsi que des représentants de la communauté africaine résidant en Tunisie .

M. Loukil a rappelé à ses invités que le TABC compte beaucoup sur le coup de pouce du ministère des Affaires étrangères, qui est en mesure de mettre en avant, à travers les discours officiels, les projets développés par les opérateurs tunisiens en direction des marchés africains subsahariens.

«Depuis le lancement officiel du TABC, le 16 octobre 2015, à Tunis, nous n’avons jamais cessé de mettre en avant le rôle incontournable que peut jouer la diplomatie pour faciliter la tâche des opérateurs économiques tunisiens à travers le monde, et notamment en Afrique subsaharienne», a encore souligné M. Loukil, en rappelant que les représentants officiels de la Tunisie à l’étranger sont les premiers développeurs d’affaires pour les entreprises tunisiennes désireuses d’établir des ponts avec le reste du monde.

«Ce sont eux qui garantissent les bonnes conditions pour le développement de ces affaires et veillent à la bonne réputation des entreprise , des marques et des produits tunisiens à l’étranger», a ajouté le président du TABC, tout en remerciant le ministère des Affaires étrangères, qui a aidé à la réussite des diverses missions d’affaires organisées au cours des derniers mois en Afrique subsaharienne. «Il sera aussi un associé majeur dans l’organisation du Tunisian African Empowerment Forum, qui se tiendra les 22 et 23 août courant, au Palais des Congrès de Tunis, sous le patronage du chef du gouvernement» a insisté M. Loukil, en annonçant la participation à cet événement de pas moins de 7 ministres, de nombreux hauts responsables et d’opérateurs économiques en provenance de 12 pays africains subsahariens.

Redorer la réputation tunisienne 

Les participants à ce forum vont se pencher sur les questions de l’enseignement et de la formation , mais pas seulement. Ils vont réfléchir aussi sur les moyens d’aplanir les difficultés que rencontre l’étudiant africain en Tunisie, en ce qui concerne les conditions de séjour, d’hébergement, d’intégration sociale…

«Il y a, bien sûr, le problème du racisme dont se plaignent certains hôtes subsahariens. C’est un problème épineux, mais il n’est pas spécifique à la Tunisie. N’empêche qu’il doit être résolu. Aussi, à chaque fois qu’un cas de racisme est révélé, le gouvernement réagit et prend les mesures nécessaires. Mais notre souhait est que les autorités tunisiennes revoient la loi sur l’immigration qui remonte à 4 décennies et qui doit être réactualisée», a expliqué à Kapitalis, Mack Arthur Deongane Yopasho, président de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (Aesat), tout en rappelant que le nombre des étudiants africains en Tunisie a beaucoup chuté ces dernières années, passant de 11.000 étudiants, en 2010, à 7000, l’an dernier.

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