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Hebira : Un directeur d’école accusé d’extrémisme religieux

Le délégué de Hebira (Mahdia) accuse un directeur d’école primaire d’extrémisme religieux. Les 2 été convoqués par la police.

Selon le délégué Wissem Belhaj Youssef, le directeur de l’école primaire 2-Mars 1934, située à 45 kilomètres d’El-Jem, a repeint les murs de l’école, les couvrant de versets coraniques, ce qui n’a pas été du goût de nombreux parents d’élèves et des autorités locales, qui ont décidé de repeindre les murs en blanc.

En réaction, toujours selon la même source dans une déclaration, à Jawhara FM, des tags au charbon exprimant l’allégeance à l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech), ont été découvert, hier, dimanche, 1er septembre 2017, sur les murs extérieurs, fraîchement repeints en blanc.

Wissem Belhaj Youssef a ajouté que le directeur a, par le passé, censuré l’hymne national et refusé de célébrer des fêtes nationales.

«Il avait aussi présenté un dossier pour faire changer le nom de l’école estimant qu’il n’a aucun lien avec Habib Bourguiba (le nom de l’école est renvoie à la date de la fondation du Néo-destour par Bourguiba, Ndlr), et cette demande lui avait été refusée», a encore précisé le délégué.

Une source policière a indiqué à Kapitalis que le directeur de l’école, répondant au prénom de Abdelaziz, a été délogé en 2012 d’une mosquée parce qu’il y tenait un discours radical.

Abdelaziz bénéficie, cependant, du soutien de nombreux habitants de la délégation, qui le décrivent comme un homme honnête et professionnel, n’ayant aucun lien avec l’extrémiste. Ils estiment même que le délégué et les autorités mènent «une guerre contre l’islam» (sic!).

«Il a le droit d’être musulman, nous sommes d’ailleurs un pays musulman et cela est écrit dans la constitution. Que l’on reproche à un directeur d’écrire des versets du Coran sur les murs de l’école, cela signifie un retour à la répression, comme au temps de Ben Ali, et nous n’allons pas abandonner Abdelaziz», a déclaré un habitant, tout en appelant à ne pas juger les individus sur leur apparence. Et d’ajouter : «Le délégué sera poursuivi en justice pour diffamation».

Notons que le directeur a été convoqué par le district de police d’El-Jem en tant qu’accusé et le délégué, en tant que témoin.

Y. N.

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