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Mondial 2018 : Msakni dans un jour de grâce

Leader du groupe A des éliminatoires du Mondial 2018, la Tunisie a conforté sa 1ère place au classement du groupe A, en s’imposant 4-1 à Conakry, samedi 7 octobre 2017 face à la Guinée

Par Hassen Mzoughi

Elle tient ferme sa pôle position avec 3 points d’avance sur la République démocratique du Congo (RDC) qui est encore en course pour la qualification grâce à sa victoire 2-1 devant la Libye, le même jour, à Monastir, Tunisie.

La Tunisie totalise 13 points sur 15 possibles. Elle n’est toutefois pas encore qualifiée pour 2018 mais elle y est presque, en attendant l’ultime étape du 6 novembre prochain avec Tunisie-Libye et RDC-Guinée, qui sera déterminante pour la désignation de l’heureux «élu» pour la Russie 2018.

3 buts marqués en 15 minutes

La Tunisie s’est promené devant une faible formation guinéenne qui a fait illusion pendant la première demi heure avant de sombrer sur les coups d’accélérateur de Youssef Msakni.

La Tunisie s’est promené devant une faible formation guinéenne qui a fait illusion pendant la première demi heure avant de sombrer sur les coups d’accélérateur de Youssef Msakni.

Le milieu de terrain de l’équipe de Tunisie a dominé les débats de la tête et des épaules. Il a changé tout après l’ouverture du score par Naby Keita (35’).

Inspiré, buteur et passeur décisif, Msakni a montré la voie : une frappe sur la transversale (12’), une passe pour Ali Maaloul qui reprend sur la barre verticale (27’) puis une égalisation sur un superbe coup franc direct (45’+3). C’est le coup d’envoi du festival Msakni qui va, en 15 minutes, mettre le feu dans la défense adverse.

Le numéro 7 tunisien va doubler la marque du pied gauche (75’), avant d’offrir sur un plateau un 3e but pour Amine Ben Amor, auteur d’une superbe sortie (84’).

Le demi offensif de l’équipe de Tunisie va réussir son hat-trick à la réception d’un centre tendu au second poteau de l’excellent Ali Maaloul (90’+4) et signe par la même occasion une victoire historique pour la Tunisie à Conakry.

Très actif, Youssef Msakni, a offert 3 points extrêmement importants pour l’équipe nationale. «Ce sont trois points déterminants, précise le milieu de terrain tunisien. Ce sont les trois points qui vont nous mener en Russie. Nous n’avons pas douté après le but guinéen. On est resté debout et on a retrouvé très vite le chemin des buts. C’est la victoire du groupe. C’est un grand pas en avant. L’équipe de Tunisie progresse de match en match. S’il y a une équipe qui mérite d’aller en coupe du monde, c’est bien la Tunisie pour tout ce qu’elle a montré de positif pendant les éliminatoires.»

Pour le latéral volant Ali Maaloul, l’équipe de Tunisie «a prouvé sa supériorité dans son groupe de qualification. Logiquement, le billet pour la Russie ne devra pas nous échapper».

Capacité de réaction

Si l’équipe de Tunisie se trouve aussi bien placée, c’est parce qu’elle possède une âme, une cohésion et un mental d’acier. Rien que ses sorties face à la RDC et la Guinée le prouvent. A l’aller contre les Congolais, le 1er septembre à Radès, et après l’égalisation de Cedric Bakambu (1-1), la Tunisie a bien réagi pour l’emporter 2-1 grâce à Ghaylane Chaalali. A Kinshassa, le 5 septembre, les Congolais ont mené 2-0 jusqu’à 13 minutes de la fin du match, avant que les Tunisiens ne remontent le score pour égaliser grâce à 2 buts arrachés en 2 minutes (77’ et 78’). Hier samedi 7 octobre, la Guinée a pris l’avantage à la 36e minute par Naby Keita mais Youssef Msakni a donné le ton et permis à la Tunisie de remporter une large victoire.

Cette capacité des joueurs à garder la tête froide et à se sortir de bien de situations compromises est un label de solidité et d’ambition. Tout entraîneur rêve d’un tel capital de joueurs pour… monter les échelons avec eux !

Restant invaincue et affichant la meilleure attaque du tournoi des groupes avec 11 buts (avec le Nigeria et la RDC), la Tunisie aura besoin d’un point, lorsqu’elle recevra les Libyens à Radès, pour le compte de la dernière journée afin d’officialiser sa qualification pour la coupe du monde. Comme en 1978, 2002 et 2006. Alors qu’en 1998, l’équipe de Tunisie alors conduite par Kasperczak a décroché son billet pour le mondial avant une journée de la fin des éliminatoires.

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