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Justice : Ouverture d’enquête sur Slaheddine Kchouk

Une enquête a été ouverte sur le président du Parti pirate tunisien, Slaheddine Kchouk, pour diffamation et appel à la haine.

Une source a indiqué à Kapitalis que Slaheddine Kchouk, originaire de Bizerte et vivant en France, ne bénéficie pas du statut de réfugié politique dans ce pays, comme il le prétend. Il pourrait donc être extradé en Tunisie, si le procureur de la république ordonne, à la suite de cette enquête, un mandat d’arrêt international.

Ce dernier, président d’un parti fondé en 2010, et légalisé en 2012, mais absent de la scène politique, a fait parler de lui, le jour du décès du ministre de la Santé Slim Chaker, mort des suites d’un malaise cardiaque, dimanche 8 octobre 2017. Il a, en effet, publié un statut sur Facebook, où il insulte la mémoire du ministre et se réjouit de son décès…

Slaheddine Kchouk a publié, le lendemain, un autre statut où il prétendait que la police avait enlevé son père pour faire pression sur lui et le pousser à supprimer son précédent statut.

«Mon père Monsieur Kchouk Mohamed, âgé de 70 ans, diabétique et sous dialyse depuis des années. Ce rapt, indigne d’une Tunisie post révolutionnaire, effectué par la garde nationale de Bizerte, n’avait pour but que d’obtenir des informations sur ma personne. Ces intimidations, menées dans le cadre d’un monopole opaque, ne sont fondées sur aucune procédure légale, si ce n’est la coutume en vigueur en Tunisie» , avait-il notamment écrit.

Cette incroyable histoire a été officiellement démentie par les autorités sécuritaires. «Il cherche à créer une diversion et à provoquer un écran de fumée pour faire oublier son post indigne qui a été dénoncé par beaucoup de Tunisiens», a expliqué  une source sécuritaire à Kapitalis.

L’on se rappelle qu’en 2012, Slaheddine Kchouk avait prétendu avoir été kidnappé par des policiers et transporté à bord d’un véhicule de type Isuzu sans numéro d’immatriculation, alors qu’il participait à une manifestation de soutien aux blessés de la révolution. Il s’est avéré par la suite qu’il n’en était rien. Et que cette histoire de kidnapping était complètement inventée.

Y. N.

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