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Affaire SG-ASG : La FTF doit tout dire

La FTF doit prendre des décisions fermes pour sanctionner les éventuels fautifs dans l’affaire de tentative de corruption qui secoue la famille du football à Gabès.

Par Hassen Mzoughi

Le derby Avenir sportif de Gabès (ASG)-Stade Gabésien (SG) a donné lieu, la semaine dernière, à une large polémique à propos d’une tentative de corruption de certains joueurs de l’ASG, qui serait diligentée par deux dirigeants du SG et «menée» par un ancien de l’ASG, Zied Chaouch, aujourd’hui à l’Espérance sportive de Zarsis (ESZ).

Ce joueur a avoué, le 13 octobre 2017, sur les ondes de Mosaïque FM, qu’un dirigeant du Stade Gabésien l’a appelé pour lui demander «d’approcher des joueurs de l’ASG pour arranger le résultat du match». Il a ajouté qu’il en a «immédiatement informé le président de l’ASG et que ce dernier lui a demandé de «leurrer le responsable du SG en lui indiquant que sa requête est acceptée».

Ghassan Marzouki accuse encore

Ghassan Marzouki, président de l’ASG, rajoute une couche. Des dirigeants du SG lui auraient proposé, révèle-t-il, «250.000 dinars» pour qu’il retire la plainte qu’il a déposée auprès des autorités sécuritaires (appuyée par des enregistrements téléphoniques) à l’encontre du président d’honneur et du vice- président du SG.

Après avoir observé un mutisme total, visiblement embarrassée par l’affaire, la Fédération tunisienne de football (FTF) a annoncé, samedi dernier, l’ouverture d’une enquête sur les soupçons de corruption qui pèsent sur le derby de Gabès. Elle a décidé de convoquer, vendredi prochain, «tous les protagonistes», y compris Zied Chaouch pour, dit-elle, faire la lumière sur cette affaire. Mais ce qui intéresse le plus c’est la suite que la FTF va lui donner.

L’instance fédérale doit d’abord mener l’enquête avec la neutralité et l’objectivité requises, rien que par respect à l’équité. Cela y va de son crédit et du «prestige» du football tunisien. N’est-ce pas Wadi Al Jari?

Garante de l’intégrité du football

La FTF, organisme régulateur, est avant tout garante de l’intégrité du football. Et pour être fidèle à sa mission, elle doit avoir la réelle volonté d’aller jusqu’au bout de sa prospection, de prendre des décisions fermes pour sanctionner le ou les éventuels fautifs. Et aussi tout dire. C’est seulement de cette façon qu’elle protégera l’image du football. C’est aussi de cette façon que le dirigeant méritera le respect pour ses qualités sportives et humaines. A moins que Wadi Al Jari ne craigne de «gâcher» la fête d’une qualification annoncée de l’équipe de Tunisie au Mondial 2018 ou de faire… des «vagues» dans une ville à dominante nahdhaouie !

Le football tunisien, qu’il soit amateur ou professionnel, ne va pas bien. Et les résultats de la sélection et des clubs n’y changent rien. D’ailleurs, il n’est pas le seul au monde à affronter des problèmes. Regardons ce qui se passe notamment dans les pays où le football est le plus structuré.

Wadi El Jari défend à toute occasion «la qualité» technique du football tunisien mais il doit se soucier de l’équité, de l’impartialité et de la justice. Pour être crédible. Pour ne pas imiter d’autres dirigeants fédéraux et des ministres qui, par le passé, ont fermé les yeux sur des affaires de corruption avérée. Ainsi fera-t-on œuvre de transparence dans le football. AU MOINS !

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