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Hébergement : La panne d’OVH et la souveraineté numérique tunisienne

La panne de ce matin, jeudi 9 novembre 2017, dans le data-center de la société française OVH, a provoqué une levée de bouclier parmi les opérateurs numériques tunisiens.

Cette panne, rappelons-le, est survenue dans un data-center basé à Strasbourg, en France, appartenant à la société OVH. Elle est survenue en dehors du territoire tunisien mais elle a engendré la chute de milliers de sites web tunisiens hébergés par cette société.

L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) avait pourtant alerté les autorités sur la gravité de la situation et la précarité du secteur, rappelle-t-on.

La centrale patronale a, en effet, adressé, le 13 octobre 2016, une lettre officielle au ministre des Technologie de l’information et de l’Economie numérique pour attirer son attention sur ce problème, mais la situation est restée inchangée jusqu’à aujourd’hui, déplore Zied Saghari, membre de bureau exécutif à la Chambre nationale syndicale des sociétés de services et d’ingénierie informatique (Infotica), relevant de l’Utica.

«L’incident de ce matin pose le problème majeur de la souveraineté numérique du pays», souligne-t-il.

Dans sa lettre, l’Utica relève que «80% des sites tunisiens et des données tunisiens sont hébergés dans des serveurs à l’étranger, notamment en France, par la société OVH, présente à travers une filiale commerciale en Tunisie».

«La pratique de transfert de données à l’étranger est pourtant interdite par les articles 52 et 52 les articles 52 et 52 de la loi organique 63-2002 et l’article 11 du décret numéro 2007-3002 du 27 novembre 2007», rappelle la lettre de l’Utica, qui demande à l’Etat de réagir pour rétablir cette situation en demandant aux hébergeurs étrangers opérant en Tunisie d’installer leurs serveurs dans le territoire de notre pays.

Zied Saghari, qui pose ce problème, forme l’espoir que les choses vont changer prochainement et que des réformes seront mises en route pour éviter les catastrophes du genre survenu aujourd’hui et qui pourraient «mettre toute l’économie tunisienne dans une mauvaise situation».

I. B.

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