Les technologies de l’information et de la communication (TIC) se portent bien en Tunisie, selon ‘‘PR Newswire’’ (PRN), qui fonde son constat sur plusieurs indices.
Par Marwan Chahla
Selon l’agence de presse américaine, les raisons de positiver sur l’état de santé des nouvelles TIC tunisiennes sont nombreuses: «La Tunisie possède une des infrastructures de télécommunications et d’accès Internet à haut débit les plus avancées en Afrique du nord. Les taux de pénétration de la téléphonie mobile et d’accès Internet sont aussi parmi les plus élevés de la région.»
Malgré quelques retards…
Le secret de cette réussite, selon PRN, réside principalement dans le coup de fouet qui a été donné à ce secteur d’activité par le projet «Tunisie numérique 2020» et les nombreuses dispositions réglementaires qui ont découlé de ce programme ambitieux et qui ont largement étendu la connectivité Internet à travers le pays.
PRN estime que toutes ces mesures déboucheront sur la mise aux enchères de la bande 800MHz pour les services mobiles et de l’Internet des objets (Internet of Things, IoT, en anglais).
L’opérateur historique des télécommunications Tunisie Telecom (TT) est en train d’investir dans l’extension de la portée et la capacité de son réseau LTE (Long Term Evolution, évolution des normes de téléphonie mobile) et le renforcement de ses infrastructures VDSL et à fibre optique. TT est également en pleine phase de transfert du trafic Internet vers son nouveau réseau de communication à large bande (Broadband Network Gateway, BNG).
Les difficultés économiques qu’a connues la Tunisie au lendemain de la révolution –et qu’elle connaît encore – se sont notamment traduites par une chute sensible de la croissance et elles ont inévitablement impacté le secteur des télécommunications. A titre d’exemple, PRN cite les retards pris sur le projet de vente des participations de 35% de la société émiratie Emirates International Telecommunciations (EIT) au capital de Tunisie Telecom.
Malgré certains contretemps et hésitations, le gouvernement poursuit opiniâtrement ses efforts d’introduction en bourse de ses parts TT – c’est-à-dire, les 65% restant –, dans une très large mesure de façon à aider la société nationale à recueillir les fonds dont elle a besoin pour réaliser ses projets d’expansion.
Ces options ont permis à TT de racheter l’opérateur quad-play maltais GO, en août 2016. Le gouvernement envisagerait également de céder ses participations dans Orange Tunisie et Ooredoo Tunisie…
La compétition reste ouverte
Le secteur de la téléphonie mobile a, lui aussi, enregistré une croissance exceptionnelle, notamment à la suite de l’entrée sur le marché tunisien, en 2002, d’un second réseau GSM opéré par l’égyptien Orascom, sous le nom de Tunisiana, et actuellement par Qatar Telecom (Qtel), qui l’a rebaptisé Ooredoo.
Le groupe Orange est entré en scène, en 2010, et il a lancé le premier service mobile 3G commercial en Tunisie, suivi en cela, en 2011, par Tunicell et Tunisiana, en 2012.
Les services HSPA+ (High-Speed Packet Access), aussi connu sous la dénomination commerciale 3G+, est également largement disponible en Tunisie. Ooredoo et Orange Tunisie, qui sont titulaires de permis d’opérateurs de téléphonie fixe, ont lancé des services DSL (lignes d’accès numérique) et FTTP (lignes à fibres optiques haute capacité jusqu’aux installations des différents clients).
En outre, une douzaine de fournisseurs d’accès à Internet, publics et privés, rivalisent dans ce secteur, soutenus dans leur entreprise par un réseau optique fédérateur national et un accès international, via câbles sous-marins et terrestres à fibre optique.
En somme, c’est sur ce terrain de ces technologies avancées que se joue, dans une très large mesure, l’avenir de l’économie tunisienne. Quelques ajustements réglementaires et une marge de manœuvre plus ample pour l’initiative individuelle, qui saura mettre à profit les inépuisables intelligences tunisiennes, suffiront pour compléter et pousser encore plus loin le travail déjà accompli dans ce domaine d’activité stratégique.
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