Aucune élève du collège de Mourouj 6 n’a été expulsée de classe… «parce qu’elle ne portait pas le voile». Retour sur une désinformation qui a provoqué une polémique.
Samedi dernier, des médias, reprenant des posts Facebook ont rapporté qu’une élève de 14 ans a été expulsée de la salle de classe par sa professeure d’éducation religieuse, sous prétexte qu’elle ne portait le voile.
Probablement influencés par le témoignage erronée d’un journaliste, père de l’élève en question, ces mêmes médias ont accusé l’enseignante d’être une extrémiste religieuse.
L’histoire, on l’imagine, a fait le tour du web et, comme d’habitude, personne n’a cherché à en vérifier l’authenticité ni à écouter la version de l’«accusée».
Kapitalis a contacté, aujourd’hui, mardi 12 décembre 2017, Mokdad Dridi, délégué de l’Education à Ben Arous, qui a nié formellement les faits et précisé que l’enseignante, Naziha Ben Ammar, a été entendue, après la diffusion de l’intox. Elle a indiqué avoir demandé à l’élève de s’attacher les cheveux, qui bouclés et volumineux obstruent son champ visuel et l’empêche de voir ses camarades assises derrière elle.
La maman de l’adolescente, elle-même enseignante dans ce même collège, a confirmé à la délégation de l’Education la version de sa collègue. Cette dernière lui avait, d’ailleurs, déjà fait part du refus de sa fille de s’attacher les cheveux, a-t-elle ajouté
Mokdad Dridi a aussi précisé que l’enseignante va porter plainte contre ceux qui ont diffusé l’intox et l’ont accusée, à tort d’être une extrémiste religieuse.
On notera que le père de l’élève, qui a témoigné dans plusieurs médias, assurant qu’il portera l’affaire en justice, n’a pas encore joint le geste à la parole…
Y. N.
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