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Test anal : Dr Ben Khelil porte plainte contre Shams pour diffamation

Nous publions ci-dessous le droit de réponse du Dr Mehdi Ben Khelil à notre article «Test anal sur mineur : Shams porte plainte contre un médecin», qui contient, selon lui, des informations erronées.

Conformément à la législation en vigueur nous vous prions de bien vouloir publier la réponse suivante, toute en souhaitant que vous preniez les mesures nécessaires pour effacer les publications illégales basées sur des informations mensongères et diffamatoires de la part de l’association Shams.

Nous tenons en outre à vous informer qu’une plainte a été déposée dans les prochains jours contre les responsables de cette association qui ont manipulé l’opinion publique nationale et européenne en falsifiant des rapports d’expertises qui datent de 2013 pour les présenter comme étant établis en 2017.

Nous vous prions de bien vérifier les deux expertises en pièces jointes qui montrent bien les dates de leurs réalisation en 2013 pas en 2017, soit avant la ratification de la Tunisie de la convention internationale en la matière.

Il m’a été donné de constater que vous aviez subi, mais aussi participé, à une manipulation d’opinion orchestrée par une organisation non gouvernementale tunisienne.

En effet, le 23 mai 2017 et le 14 novembre 2017, vous avez publié deux articles où vous rapportez en citant à partir d’allégations de l’association «Shams – Pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie» qu’«un adolescent a récemment subi un test anal et a été condamné à 4 mois de prison ferme pour homosexualité» et qu’il y a eu «pratique un autre test anal, cette fois sur un adolescent de 17 ans, pour soi-disant prouver son homosexualité…». Les deux articles sont illustrés par des photographies de deux rapports d’expertises où en plus de l’identité des victimes, les dates de rédaction des rapports ont été cachées.

Dans les deux articles ladite association m’a accusé personnellement d’avoir violé la loi, les chartes de droit de l’homme allant même à me qualifier d’épithètes honteuses et abominables.

Ladite association avait «délibérément» occulté les dates des deux rapports relayés, les faisant passer pour deux affaires récentes remontant à l’an 2017. De même, les affaires ont été présentées comme des affaires de poursuites pour homosexualité contre deux mineurs. Ces deux indices prouvent déjà la mauvaise foi de celui qui a demandé la publication des deux articles visés.

Et pourtant, non seulement, les deux rapports en question, concernaient deux affaires remontant aux mois d’avril 2013 et de décembre 2013 et non pas en 2017, mais il s’agissait en plus, dans les deux affaires, d’exploitation sexuelle de mineurs par des adultes !!! Il était question de rechercher des signes à l’examen pouvant évoquer une agression avec exploitation sexuelle de mineurs. Ces examens ont été exercés sur ordre des instances judiciaires.

Outre l’information erronée concernant la date de ces deux examens, susceptible de prouver l’existence d’une fraude commise par celui qui a publié ou demandé à publier les articles contestés. Les publications citées comprenaient deux autres fausses informations.

• Il a été relayé qu’il s’agissait d’examen proctologique (le nom correct de ce qui est appelé «test anal» sic) réalisés dans le but de prouver l’orientation sexuelle de deux citoyens, alors qu’en réalité il s’agissait d’examens médicaux réalisés dans le seul but de rechercher des lésions prouvant l’existence d’une agression sexuelle commise contre un mineur.

• Les publications citées, rapportaient un examen proctologique réalisé avec contrainte, alors que les victimes étaient informées de l’objet de la mission judiciaire ainsi que du déroulement de l’examen, de la portée des conclusions et de la possibilité de refuser l’examen par la victime.

• D’ailleurs, dans la première affaire, la deuxième personne (l’adulte présentée le même jour et dans la même affaire) avait refusé l’examen et le refus était respecté.

En conclusion, il s’agissait d’une manipulation d’opinion, de propos fallacieux et d’usage de faux. Une plainte a été déposée contre ladite association pour les chefs d’accusation précédents en plus de la diffamation.

Dr Mehdi Ben Khelil

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