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Une journaliste témoigne de sa perception de l’homosexualité

La journaliste et écrivaine Amal El-Mekki a, dans un témoignage sur Facebook, explique comment elle a pu se défaire des idées reçues sur l’homosexualité.

Dans un post publié sur son compte Facebook, hier, jeudi 14 décembre 2017, la jeune femme a rapporté qu’avant son séjour d’étude en Allemagne, elle avait une peur bleue des homosexuels, allant même jusqu’à éviter de les rencontrer et de discuter avec eux, et ce à cause des idées reçues qu’elle avait sur eux depuis toujours.

«En Allemagne, j’ai eu des discussions avec des homosexuels sur divers sujets, notamment la culture, la religion, les droits de l’homme, les droits des femmes et la politique. Nous avons aussi visité le parlement allemand et fait des promenades. Nous avons beaucoup ri même si nous avions eu des divergences sur certains sujets», raconte la Amal El-Mekki.

A son retour en Tunisie en 2013, la journaliste a rencontré des homosexuels chez qui elle a découvert que les personnes LGBTQ vivent une vie tout à fait normale.

«Certains poursuivent leurs études, d’autres travaillent, ou sont des chômeurs passant leurs journées dans les cafés. Il y a même ceux qui sont des activistes dans des organisations de la société civile ou dans des partis politiques. Certains préfèrent aller dans des bars, d’autres dans des mosquées. Ils sont comme nous (hétérosexuels, Ndlr) et n’ont qu’un souhait: avoir une vie décente. Les homosexuels ne sont pas des personnes mordues de sexe ou des violeurs. Ils ne veulent pas passer le restant de leur existence dans une prison à cause de leur orientation sexuelle», a encore expliqué la jeune femme.

Amal El-Mekki est, par ailleurs, revenue sur la polémique à propos de la web radio Shams Radio, dédiée aux personnes LGBTQ, dont le lancement en Tunisie, prévu cette semaine, a été retardé pour des raisons techniques.

La journaliste a expliqué que cette radio ne va pas porter atteinte à la société, étant donné que l’homosexualité n’est pas un virus qui se transmet par internet. «La société tunisienne est déjà pourrie et corrompue», a-t-elle conclu, et ce n’est une minorité d’homos qui va aggraver la crise générale où elle est empêtrée aujourd’hui.

E. B. A.

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