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Un film qui retrace l’héritage artistique de Hédi Jouini

Le film documentaire ‘‘The Man Behind The Microphone’’ retrace le parcours du crooner tunisien Hédi Jouini, l’un des artisans de la renaissance de la chanson tunisienne.

Projeté le 9 décembre 2017 en avant première dans la région Mena dans le cadre de la 14e édition du Dubai International Film Festival, ce film est co-produit par Claire Belhassine de Clair de Lune Films, Olfa Terras de La Fondation Rambourg et Mike Lerner d’Utopia. C’est une réalisation de Claire Belhassine, la petite fille de l’emblématique chanteur.

Hédi Jouini et le renouveau de la chanson tunisienne

Disparu en 1990, après une carrière longue de près de 60 ans, Hédi Jouini a laissé plus de 1070 chansons et 56 opérettes auxquelles viennent s’ajouter plus de 900 partitions répertoriées à ce jour.

S’il est vrai qu’on pouvait le nommer le Frank Sinatra de la Tunisie, Hédi Jouini était encore plus que cela. On pourrait identifier la vie de ce grand interprète-compositeur au renouveau de la chanson tunisienne. Deux fois décoré par le président Bourguiba pour sa contribution à l’élévation de la musique tunisienne et son apport à l’enrichissement du patrimoine culturel national, il fait partie des rares chanteurs-compositeurs ayant reçu la plus haute distinction de l’Académie de musique du monde arabe. Aujourd’hui encore, ses chansons aux airs inspirés du flamenco n’ont pas pris une ride et ne cessent de connaitre le succès en Tunisie et dans les pays de l’Orient.

Un documentaire poignant

‘‘The Man Behind The Microphone’’ retrace l’héritage culturel que Hedi Jouini a laissé à son pays, mais également la peine qu’il a léguée aux personnes qui lui étaient proches.

Le film de 86 minutes, sorti en 2016, retrace la vie du chanteur et remet en surface les traces qu’il a laissées.

Selon la productrice Claire Belhassine, «le film nous emmène dans un voyage poétique et d’investigation personnelle, qui révèle la peine que Hedi a laissée aux personnes les plus proches de lui et le joyeux héritage culturel qu’il a légué à son pays».

Effectivement, le documentaire est plus qu’une biographie ; il rapporte à la fois un chapitre de l’histoire de la musique en Tunisie, une poignante chronique familiale et une analyse sociologique des transformations d’un pays où les influences occidentales et arabes fusionnent.

En discutant avec son père, un oncle et deux tantes, Claire Belhassine vient à bout d’une dynamique familiale que son père Farid décrit comme dysfonctionnelle.

Entre photos d’archives et films vidéos de ses vacances d’été à Tunis, la scénariste réussit à remettre dans son contexte une histoire décrite par son oncle comme une histoire triste, mais une histoire qui néanmoins, une fois reprise, atteint son faîte en ravivant et en exacerbant le sens de l’appartenance à une famille.

La participation de la Fondation Rambourg

C’est à travers une amie qu’Olfa Terras rencontre la réalisatrice Claire Belhassine. Celle ci cherche depuis longtemps des financements pour ce projet auprès des Tunisiens mais en vain.

De son côté, pour Olfa Terras co-produire ce film constitue une belle occasion de rendre hommage à ce grand artiste. Le projet s’inscrit parfaitement dans le cadre des actions de la Fondation pour la préservation de l’identité tunisienne et de son patrimoine culturel.

Si pour le moment, aucune projection n’est encore prévue en Tunisie, Olfa à travers la Fondation va s’atteler à faire traduire ou sous-titrer le film en langue arabe et trouver des distributeurs pour le diffuser dans les salles de cinéma tunisiennes.

Source : communiqué.

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