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Manifestations en Tunisie : Un complot ourdi par les «orphelins de Jarraya»


Les éléments s’accumulent qui montrent que les manifestations violentes de ces derniers jours en Tunisie n’ont rien de spontané et sont même manigancées.

Par Imed Bahri

Les aveux des personnes arrêtées font remonter l’origine des mouvements menés, le soir, concomitamment dans plusieurs régions du pays, à une cabale orchestrée, derrière les barreaux, par Chafik Jarraya, le baron de la contrebande et de la corruption, poursuivi depuis mai 2017, par le tribunal militaire pour trahison, atteinte à la sécurité publique et liens avec une armée étrangère, en référence aux milices islamistes armées libyennes de Fajr Libya, conduite par le chef terroriste Abdelhakim Belhaj, un ancien d’Al-Qaïda instrumentalisé par les Etats-Unis à partir de 2011.

Une grossière manipulation

Les complices de Chafik Jarraya restés en liberté, dont un magnat de la télévision, et qui ont été entendus récemment par la police dans le cadre de cette affaire, sont les chevilles ouvrières de cette subite «révolution», qui sent la manipulation à mille lieux à la ronde.

Le chef du mouvement #Yezzicom (Ça suffit !), qui est derrière les manifestations de ces derniers jours, un certain N. D., ancien activiste de l’extrême gauche (Watad) qui s’est rapproché ces dernières années de Chafik Jarraya, serait, selon plusieurs sources, l’organisateur de cette montée de la violence dans le pays. Il aurait profité de nombreuses complicités : celles de mouvements politiques intéressés par la chute du gouvernement d’union nationale conduit par Youssef Chahed ou d’idiots utiles, comme les dirigeants du Front populaire (FP), qui se sont engouffrés dans la brèche croyant, avec leur naïveté historique, que le grand soir est arrivé.

Cherchez les amis de Chafik Jarraya

Ce N. D. a, en tout cas, profité de ses relais parmi ses anciens «camarades» du Watad, pour les mobiliser dans cette cabale. Des groupes islamistes, proches de l’ancien président par intérim Moncef Marzouki, des islamo-anarchistes de type Ligue de protection de la révolution (LPR), n’ont pas tardé à se greffer au mouvement. On parle même de la participation de certains cadres régionaux du parti islamiste Ennahdha, pourtant membre de la coalition gouvernementale, qui sont en rupture idéologique avec leur parti qu’ils accusent d’avoir fait trop de concessions à ses alliés de Nidaa Tounes et vendu son âme islamiste au diable laïque.

Les informations récurrentes, confirmées aujourd’hui par le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khalifa Chibani, sur la distribution de sommes d’argent aux plus entreprenants des manifestants, qui mènent les actions de saccages et de violences contre les établissements publics et privés, viennent conforter ce scénario d’un complot ourdi par les forces de l’ombre : celles qui cherchent à détruire ce qui reste de l’Etat tunisien et à lâcher le diable de la confrontation et de la guerre civile, une manière pour elles de provoquer un écran de fumée pour prendre la poudre d’escampette et échapper à la justice.

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