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Tunisie : La maladresse d’une conseillère des Français de l’étranger

Martine Vautrin Jedidi, conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger, a provoqué la colère de nombreux Tunisiens, en commentant les récents événements dans leur pays.

Alors que la Tunisie connait, depuis lundi dernier, de violentes émeutes nocturnes, qui dégénèrent en actes de vandalisme et de pillage, Mme Jedidi, qui vit en Tunisie depuis assez longtemps et qui connait assez bien son pays de résidence, a probablement fait preuve de maladresse en postant sur son compte Facebook ce commentaire ironique et plein de sous-entendus : «Y aurait-il un colonel, en salle d’opération, en attente de piloter l’avion Tunisie ?».

La réaction des Tunisiens ne s’est pas faite attendre, et ils ont été peu tendres (c’est un euphémisme) avec la Française, qui assume une responsabilité de représentation parlementaire et aurait dû peser ses mots, vu la situation inflammable qui est celle de la Tunisie actuelle.

Déjà stressés (c’est le moins que l’on puisse dire) par les émeutes nocturnes, les règlements de compte politiques, la crise économique et la cherté de la vie, les Tunisiens, qui s’apprêtent à fêter le 7e anniversaire de la révolution, demain, dimanche 14 janvier 2018, ont vu dans ce post un appel pour un coup d’Etat. Certains se sont même acharnés sur Mme Vautrin Jedidi, qu’ils ont carrément insultée, ce qui l’a poussée à supprimer son statut. Mais, alors que l’on s’attendait à ce que madame la conseillère regrette la maladresse de son commentaire et justifie sa bonne foi, ne voilà-t-il pas qu’elle se lance dans une fuite en avant en parlant d’humour noir et en qualifiant les commentaires des internautes de «délire total» et de «stupidité profonde».

Martine Vautrin Jedidi a expliqué qu’elle avait parlé de colonel et de salle d’opération, en référence aux événements ayant précédé le coup d’Etat de Ben Ali, quand Bourguiba était au pouvoir.

«Pas de faux procès, ne nous trompons pas de cible et préoccupons-nous des réactionnaires, les vrais, prêts à reprendre le pouvoir dans le pays», a ajouté Mme Jedidi, en concluant «Je suis Tunisie depuis plus longtemps que vous».

En demeurant ainsi droite dans ses bottes, elle a aggravé son cas au regard de ses détracteurs. A qui la faute ?

Y. N.

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