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Bensedrine perd son procès contre Bahloul : L’arroseuse arrosée

La cour d’appel de Tunis a rendu son verdict dans l’affaire opposant Sihem Bensedrine à notre confrère Nizar Bahloul, en prononçant un non-lieu en faveur de ce dernier.

Le verdict a été prononcé le mercredi 7 février 2018 et rendu public, aujourd’hui, vendredi 9 février, a indiqué Fethi El Mouldi, avocat du directeur de Business News.

La présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) a intenté deux procès contre Nizar Bahloul pour trois articles publiés entre décembre 2013 et octobre 2014 qu’elle estime diffamatoires, portant atteinte à sa réputation et lui causant un préjudice moral.

Dans ces articles, notre confrère qualifie Sihem Bensedrine de mercenaire en rappelant son passé d’avant la révolution et les contrevérités qu’elle diffusait, à l’époque, dans les médias. Il estime que qu’elle ne pouvait être qualifiée de militante puisqu’elle était royalement rétribuée par des instances étrangères. Et ses différends avec ses propres journalistes, au sein de radio Kalima, dont elle était la directrice, ne plaidaient pas pour elle, et donnait d’elle une image de femme égoïste, vorace et peu respectueuse du droit.

Dans le premier procès, Sihem Bensedrine a perdu son recours en première instance, en octobre 2014, et en appel, en janvier 2016.

Dans le deuxième procès, elle a gagné en première instance et a perdu en appel, ce 7 février 2018.

En commentaire à cette victoire et après ce long feuilleton judiciaire, Nizar Bahloul a déclaré : «Sihem Bensedrine a cherché juste à nous faire taire en multipliant les recours judiciaires. Elle savait à l’avance que nos écrits étaient accompagnés de preuves, mais cherchait à nous intimider par ses recours multiples en pensant qu’on allait nous lasser de la longueur des procédures et de leur coût. Sauf que la liberté d’expression n’a pas de prix et il fallait résister face aux procédures, à la bureaucratie et à l’humiliation. Je ne peux que remercier la cour et tous les juges devant lesquels je suis passé de nous avoir rendu justice et d’avoir défendu notre liberté d’expression, un de nos principaux acquis depuis la révolution, ainsi que mes lecteurs et mon avocat d’avoir été toujours à mes côtés».

I. B. (avec communiqué).

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