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Hammamet : Quand le tourisme et la culture font bon ménage

Raouf Amouri, directeur général de l’hôtel Hasdrubal Hammamet s’emploie à inoculer plus de culture dans le métier de l’hôtellerie. La démarche mérite d’être louée.

Par Hamma Hanachi

La chaîne hôtelière Hasdrubal, forte d’une histoire ancienne et d’une prestigieuse collection de peintures, continue à dorer son image, ajoutant à l’honneur des Amouri père et fils la marque de famille mécène.

La direction actuelle de l’hôtel Hasdrubal Hammamet se met désormais au diapason de la musique, son directeur général, Raouf Amouri, avait en tête d’inoculer plus de culture dans le métier de l’hôtellerie.

L’occasion s’est présentée lorsque Laurent Jhost, violoncelliste de haut niveau (1er Prix du Concours national de Radio France, enseignant de violoncelle, soliste…) lui avait proposé d’organiser un récital dans l’hôtel où il logeait en famille. Le week-end avant-dernier, l’idée a pris corps.

Laurent Jost et sa mère au piano.

Au cœur du romantisme

Deux soirées musicales ont été judicieusement organisées pour les happy few, les clients et quelques amis amateurs de musique classique.

Au violoncelle de Jost, qui date du XVIIe siècle, s’est joint le piano de la jeune Amira Knani et la voix de Chiraz Ben Sadok. Un ravissement !

Le programme est à dominante romantique et post-romantique, Beethoven, Schubert, Chopin, Liszt inévitablement et puis Saint Saëns, Bizet, Puccini, Schumann dans la lignée, auxquels se sont ajoutés deux morceaux d’Ennio Morricone, un morceau de Fairouz, une composition de Amira Knani, illustrée par des images à caractère «promotion touristique», et le ‘‘Prélude N°2’’ de Bach. Amira est jeune, mais n’a pas froid aux yeux.

Quand Amira n’est pas au piano c’est Mme Laffrat qui en joue. Détail : le pianiste qui devait accompagner le violoncelliste étant en tournée, c’est la mère de Jost qui remplit le rôle, le beau-père se charge de tourner les pages des partitions. On est en famille. Et en musique !

On est parti dans les chagrins de Chopin amoureux, les lamentos d’un Liszt épris, une ‘‘Rêverie’’ de Schuman, un standard de Pablo Casals… Rien que des monuments.

Chiraz Ben Sadok interprète « Ave Maria » de Schubert.

Bientôt, ‘‘Les Arpèges de l’Hasdrubal’’

Le lancinant ‘‘Ave Maria’’ de Schubert, chanté par Chiraz accompagnée par le violoncelle est particulièrement émouvant : elle, la tête légèrement penchée à gauche, une pose de Madone, sa voix douce narrative brise le silence, lui, comme entré en lui-même, embrassant son violoncelle en course pour rattraper cette voix qui monte vers le ciel. Ovation appuyée et… réussite de l’essai.

Suite aux nombreuses félicitations, Raouf Amouri nous révèle son projet caché : la programmation régulière de récitals dans son hôtel, le projet s’intitule ‘‘Les Arpèges de l’Hasdrubal’’. Bon vent !

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