Le coach de l’Etoile sportive du Sahel (ESS) Kheireddine Madoui s’est montré très virulent envers l’arbitre Karim Khemiri qu’il accuse ouvertement d’avoir «terrassé son équipe».
Kheireddine Madoui a qualifié de «force extraordinaire» l’arbitre du classico qui, selon ses mot, «a provoqué la défaite» de l’ESS devant l’Espérance sportive de Tunis (EST), hier, jeudi 15 avril 2018, au stade de Radès. «Mon équipe a fait un match remarquable mais on a été battue par des décisions trop nombreuses contre nous», a expliqué l’Algérien, ajoutant avec ironie que cet arbitre «a offert un penalty à l’EST pour la Saint Valentin».
Selon lui, «le directeur de jeu a également fait des siennes en distribuant deux cartons rouges et 8 cartons jaunes contre l’ESS. Quatre joueurs seront suspendus à cause de ces cartons», a-t-il regretté.
Cependant, le coach de l’ESS a raison de critiquer Karim Khemiri et on comprend sa colère et sa frustration. L’arbitre a commis des erreurs et l’ESS a été lésée, mais Kheireddine Madoui a dérapé en invoquant la théorie du complot. «Le football est fait de victoires et de défaites et l’EST n’a pas besoin de cadeaux, mais je ne comprends pas ce qui se passe. Je crois que l’ESS serait visé par les arbitres. Les coups venant de l’arbitrage auraient une signification. Voudrait-on neutraliser l’ESS? Les dirigeants devraient faire le nécessaire à ce sujet», a-t-il déclaré, versant ainsi de l’huile sur le feu.
Madoui va plus loin dans son dérapage. Ainsi, tout en mettant en relief le très bon niveau du jeu des deux équipes «jusqu’au pénalty» généreusement accordé à l’EST, le technicien algérien remet une couche et parle d’un «scénario prévu, cette mascarade qui est loin d’honorer le football tunisien qualifié pour la Coupe du monde en Russie».
Autant que l’arbitre Khemiri, sanctionné par une suspension jusqu’à la fin de la saison, M. Madoui devrait aussi être rappelé à l’ordre par les autorités du football tunisien. Car c’est ce genre de déclarations qui enveniment l’atmosphère et donnent de mauvaises idées aux supporteurs violents.
H. M.
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