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Navire retenu en Tunisie : Moscou rejette toute implication de la Russie

L’ambassadeur de Russie à Tunis nie tout lien de son pays avec l’Ural, le navire retenu en Tunisie, depuis plus de 10 jours, avec à son bord 24 conteneurs d’équipements militaires.

Le diplomate russe insiste que le navire, battant pavillon panaméen, est turc et qu’il n’y a aucun ressortissant russe parmi les membres de son équipage.

«Le navire appartient à la compagnie turque Akdeniz Roro et, le 15 février dernier, suite à des difficultés techniques et à des dégâts causés par la tempête, il s’est trouvé dans l’obligation de demander la permission d’accéder au port de Sfax pour réparations», a déclaré l’ambassadeur russe, selon l’agence Tass et d’autres médias russes.

Le diplomate, parlant de l’ambassade russe à Tunis, a ajouté que l’Ural faisait la liaison entre Novorossiysk, important port de commerce de la mer Noire, dans le sud de la Russie, et le port camerounais de Douala, pour la livraison d’un chargement destiné à un pays d’Afrique centrale.

Les autorités tunisiennes compétentes poursuivent leur enquête sur ces 24 conteneurs qui comprendraient, selon ‘‘Agenzia Nova’’, des véhicules de combat d’infanterie, des bulldozers, des uniformes militaires, des radios et autres équipements de communications satellitaires.

L’Ural est toujours à quai à Sfax et un représentant de la compagnie Akdeniz Roro est actuellement en Tunisie pour les besoins de l’enquête.

Mikhail Voytenko, contributeur au site maritime ‘‘Maritime Bulletin’’ (‘‘MB’’) qui a été parmi les premiers médias à s’intéresser à cette affaire, insiste surtout sur ce qu’il appelle «l’itinéraire erratique» de l’Ural à partir du port de Novorossiysk. En effet, le navire a été localisé, le 10 février 2018, dans la mer Ionienne – c’est-à-dire, «bien loin au nord-est de sa trajectoire logique», écrit Voytenko – puis il a viré vers le sud et l’est, en direction de la Libye, pour changer encore une fois de route vers l’ouest et finir son périple en Tunisie, à Sfax.

«Tout cela, selon le journaliste de ‘‘MB’’, est suspect »… Affaire à suivre.

Marwan Chahla

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