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Coupe de la CAF : Le Club africain sans rien montrer

Déjà mal parti à l’aller, le Club africain (CA) n’a rien pu faire devant la Renaissance sportive de Berkane (RSB), hier, samedi 17 mars 2018, en match retour du premier tour de la Coupe de la CAF.

Au contraire, au lieu de gagner 2-0 pour se qualifier, il s’est incliné 1-0 à domicile sur un but d’Ayoub El Kaabi (73’). Lors de la première manche, les Marocains avaient pris option grâce à une victoire 3-1.

Le CA a quitté la course sans rien montrer de vraiment consistant. Il a non seulement manqué l’inspiration et l’adresse dans la zone marocaine mais a péché aussi par une incroyable naïveté en défense. À l’aller comme au match retour, les Clubistes n’ont pas su gagner, mais plus grave, ont étalé leur fragilité défensive (4 buts encaissés en 180 minutes).

Hier au stade de Radès, les Marocains, solides et percutants, ont adopté la même formule de jeu qu’à l’aller. Ils ont laissé venir leurs adversaires pour placer des contres. À l’aller ils ont marqué en contre une fois sur trois. Hier, ils ont réussi le coup parfait sur une échappée du brillant Laba côté gauche, ponctuée par un centrage loupé par le gardien clubiste Atef Dkhili et repris victorieusement de la tête par le virevoltant Ayoub El Kaabi.
Saber Khalifa ne peut pas marquer dans tous les matches

Le CA a d’abord payé son indigence en attaque (1 but réussi en 180 minutes). Cet échec face à Berkane est davantage une affaire de solutions offensives qu’un problème de réussite.

D’abord Saber Khalifa ne peut pas faire gagner le CA à tous les coups. Il ne peut pas marquer dans tous les matches.

Le problème : derrière le capitaine clubiste, il n’y a pas grand-chose : Tijani Belaid et Zouheir Dhaouadi jouent peu, Bilel Kefifi n’est pas un buteur de métier et Manoubi Haddad est en longue convalescence. Reste les jeunes Khalil Ounallah, Yassine Chammakhi, ou l’Algérien Mansour Ben Othmane qui sont rarement sollicités.

Ce potentiel offensif moyen influe sur le rendement collectif de l’équipe. Quand une équipe ne marque pas, elle reste souvent sur le risque d’encaisser et de perdre des matches. C’est ce qui est arrivé au CA.

De plus, il ne faut pas se tromper de compétition. Que vaut le championnat de Tunisie comparé aux épreuves africaines? Le CA (ou autre club tunisien) a beau «impressionner» en compétition locale mais sur le continent, les valeurs sont nettes, les équipes sont pour la plupart très bien préparées et complémentaires. Ce n’est pas le cas des clubs tunisiens, victimes de leur instabilité technique et administrative, de leur préparation approximative, de l’absence de joueurs de grande qualité dans plusieurs postes (le meilleur buteur de ligue 1 a marqué seulement 10 buts en 21 journées), des polémiques futiles et d’un environnement sociopolitique agitée. En plus d’un retour sournois du régionalisme qui va encore enfoncer le football.

H. M.

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