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Crise de l’éducation : Yacoubi poursuit sa guéguerre contre le gouvernement

Le secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement secondaire, Lassad Yacoubi, a estimé que le gouvernement refuse de mener des négociations sérieuses et cherche des excuses pour éviter le dialogue.

Dans une déclaration à Jawhara FM aujourd’hui, samedi 7 avril 2018, Lassaad Yacoubi a indiqué que le gouvernement d’union nationale souhaite que la crise à l’éducation persiste encore et refuse de mener des négociations sérieuses avec le Syndicat nationale de l’enseignement secondaire pour trouver une solution à la situation.

«La retenue des notes (par les enseignants, Ndlr) n’est ne menace en aucun cas la suite de l’année scolaire. Lais cette décision aura des répercussions sérieuses sur la prochaine année scolaire. Et c’est ce que le gouvernement veut», a ajouté M. Yacoubi, qui n’imagine pas un instant que les revendications excessives et exagérées des enseignants soient l’une des causes du blocage, sachant que ces derniers ont bénéficié de plusieurs augmentations salariales au cours des dernières années.

Le responsable syndical a, par ailleurs, indiqué que la commission administrative syndical se réunira, le jeudi 12 avril, pour prendre «des décisions douloureuses et définitives», pour empêcher le gouvernement de saboter les examens nationaux (sic!), laissant entendre que ce ne sont pas ses collègues qui sont, en réalité, en train de les saboter ces malheureux examens.

«Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’il n’y ait pas une année blanche. Nous demandons seulement des négociations sérieuses pour arriver à des accords. Cependant, le gouvernement cherche des excuses pour éviter le dialogue», a indiqué M. Yacoubi.

De son côté, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a estimé, dans une déclaration au journal en langue arabe « Assabah« , paru aujourd’hui, que le ministère de l’Education a exagéré la question de la retenue des notes des élèves par les enseignants, au point que l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) a cru devoir s’impliquer dans une question qui ne la concerne pas.

Rappelons que le président de l’INPDP, Chawki Gaddes, avait indiqué, la semaine dernière, que les enseignants qui ont refusé de remettre les notes des élèves pourraient être condamnés à 8 mois de prison, selon la loi tunisienne.

M. Taboubi a, par ailleurs, indiqué que la centrale syndicale ne compte pas demander le limogeage du ministre de l’Education, Hatem Ben Salem.

Rappelons aussi que ce dernier sera auditionné, mercredi 11 avril, par la commission parlementaire de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique, sur la retenue des notes des élèves par certains enseignants et sur la crise dans le secteur de l’éducation.

E. B. A.

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