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Football-Equipe de Tunisie : Que nous cache-t-on encore ?

Nabil Maaloul et Wadii Al-Jari, président de la FTF..

Les cas Youssef Msakni et Mohamed Amine Ben Amor, tous les deux blessés et forfaits pour la Coupe du monde, juin prochain en Russie, ont encore posé la question de la transparence et de la crédibilité de l’information médicale dans l’entourage de l’équipe de Tunisie.

Par Hassen Mzoughi

Loin d’être le domaine «sacré» de la Fédération tunisienne de football (FTF), de son staff technique et médical, l’équipe de Tunisie est fondamentalement représentative de tous les Tunisiens. La FTF, ses techniciens et son personnel médical sont les garants de sa bonne gestion, sans plus.

Et c’est une affaire très sérieuse. La sélection ne doit, surtout pas, devenir un objet d’intérêt personnel, un champ de lutte entre ego, une simple source de notoriété ou tout bonnement une vache à lait.

Secret médical et droit à l’information

Les cas Msakni et Ben Amor ont renvoyé à une approche archaïque de l’information médicale. La confusion est énorme. Il ne s’agit guère de secret médical mais de droit à l’information.

Le staff médical de l’équipe de Tunisie ne fait pas la différence entre les deux aspects de la question et c’est l’un des facteurs qui ont abouti à la grosse confusion dans les médias. Faute d’une information juste et crédible de la part du médecin de l’équipe de Tunisie, Dr Souheil Chemli.

Celui-ci a fermement soutenu depuis une semaine que Msakni souffre d’une rupture partielle des ligaments croisés et qu’il n’a pas besoin d’une opération, ajoutant qu’il peut être récupéré pour le Mondial.

Or, Nabil Maaloul a affirmé, avant-hier, jeudi 12 avril 2018, sur les ondes de la radio Mosaïque FM, que le milieu de terrain d’Al Duhail a été victime d’«une rupture totale des ligaments croisés du genou droit et qu’il est définitivement forfait pour le Mondial». Le sélectionneur de l’équipe de Tunisie est intervenu sur la même radio dans le but de se démarquer de la démarche trop risquée du médecin fédéral. Il a sans doute appris que Msakni a consulté un chirurgien tunisien à Tunis qui lui a annoncé la nature de la lésion.
Ainsi le vrai diagnostic pour les deux joueurs a été fait par des praticiens autres que le staff médical fédéral. Est-ce raisonnable ?

Maintenant que les «diagnostics» établis par le staff médical fédéral sont remis en question, le coach des Aigles de Carthage est-il certain que tout baigne médicalement parlant au sein du team Tunisie? Est-il informé de l’état de santé de TOUS les joueurs ?

Un joueur trompé

À son retour du stage de Doha, le sélectionneur de l’équipe de Tunisie avait relevé le bénéfice des examens et tests effectués par tous les joueurs au centre Aspetar, dans la capitale qatarie. Mais l’on se rappelle aussi que 4 joueurs sont rentrés blessés de ce stage, Taha Yassine Khenissi, Rami Bedoui, Mohamed Amine Ben Amor (tiens !) et Aymen Trabelsi, tous contraints à un long repos.

Ben Amor ne s’est pas bien rétabli depuis ce séjour catastrophique dans la capitale qatarie et, malheureusement pour lui, sa dernière rechute lui a coûté le Mondial. Mais le plus révoltant c’est que le joueur a été leurré. On lui a signifié qu’il va guérir par des séances de kinésithérapie. Trois semaines après, et suite à une consultation chez un spécialiste du genou à Lyon, il apprend que la lésion s’est aggravée et qu’il devra être opéré dans les plus brefs délais.

Maaloul ne doit pas accepter ces «dérapages» car il y va d’abord de sa crédibilité par rapport à ses joueurs et à l’opinion publique. Premier responsable du groupe, qu’il est tenu de protéger de par un contrat moral réciproque, le sélectionneur national ne doit pas laisser sans suite ce laxisme. Au risque de l’éclabousser en fin de compte. On ne peut pas admettre des dépassements aussi flagrants !

En attendant de mettre au clair certaines zones d’ombres au niveau de l’encadrement de la sélection, le médecin fédéral est invité à rendre public le bulletin de santé de TOUS les joueurs de l’équipe de Tunisie. Il faut de la transparence, de l’information crédible et une confiance réciproque.

Est-on sûrs au jour d’aujourd’hui de la bonne santé par exemple de Hamdi Naguez et Ali Maaloul, qui ne jouent pas avec leur club respectif?

Après ce qu’on a vu et entendu, on peut se poser la question tout à fait logique et légitime : que cache-t-on encore ?

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