Une campagne «Les vacances sont une ligne rouge» a été lancée par des élèves qui s’opposent aux cours de rattrapage pendant les vacances. Ils se sentent lésés par la récente grève des enseignants et refusent d’être encore une fois «victimes» de leurs désaccords avec le ministère de l’Education.
Tous les lycéens n’ont pas repris les cours comme prévu, aujourd’hui, mercredi 25 avril 2018, après l’annonce de la fin de la grève des enseignants, hier, par Lassaad Yacoubi, le secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement secondaire, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Ce dernier a également précisé que les enseignants sont disposés à donner des cours de rattrapage si les jours de grève ne sont pas déduits de leurs salaires.
Les élèves du lycée El-Wafa à l’Ariana, à l’instar de leurs camarades d’autres lycées du pays, se disent en colère et affirment leur soutien à la campagne «Les vacances sont une ligne rouge» lancée par leurs camarades.
«Pour éviter les retraits sur leurs salaires, les enseignants veulent nous priver de vacances. Et après on passera des examens sans avoir eu le temps de réviser», a confié une lycéenne à Kapitalis, en affirmant que les élèves de son lycée ont refusé d’entrer en classe, ce matin, et que certains surveillants les encourageaient à s’opposer aux cours de rattrapage. «S’il le faut, on fera une grève ouverte à notre tour. De toute façon l’année scolaire a été un vrai fiasco, jusque-là», a-t-elle ajouté.
Sa camarade, qui soutient également la campagne, a ajouté : «On nous a déjà privés de connaître nos notes du 1er semestre, on se sent perdu et on ne sait plus vraiment où l’on va. Durant une semaine, on allait tous les jours au lycée, pour finalement rentrer bredouille et on a l’impression que ces cours de rattrapage ont été proposés uniquement pour que les profs ne perdent pas d’argent».
Y. N.
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