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Terrorisme : Noureddine Bhiri qualifie Fatma Mseddi de menteuse

Noureddine Bhiri, président du bloc parlementaire Ennahdha, a qualifié Fatma Mseddi, députée de Nidaa Tounes, de menteuse, suite aux récentes accusations qu’elle lui avait lancées.

Dans un post publié sur son compte Facebook, mardi 1er mai 2018, l’ancien ministre de la Justice sous le gouvernement de la troïka, coalition gouvernementale conduite par Ennahdha, a écrit que Mme Mseddi a donné de fausses informations le concernant lors de son passage, hier soir, dans l’émission « Point d’interrogation » sur la chaîne privée Tunisna.

La députée avait assuré que certains dirigeants du parti islamiste, dont Noureddine Bhiri, sont impliqués dans l’envoi des jeunes tunisiens vers les zones de combat, et ce après leur avoir fait subir un lavage de cerveau. Elle a aussi indiqué qu’un terroriste arrêté en Turquie et livré à la Tunisie a été libéré, dans des circonstances mystérieuses, et envoyé de nouveau dans des camps terroristes en Libye et en Syrie. C’était du temps où M. Bhiri était ministre de la Justice…

Réagissant à ses accusations, le dirigeant islamiste a indiqué que Fatma Mseddi l’accuse de complicité avec l’organisation terroriste de l’Etat islamiste (Daech).

«Elle devrait se concentrer sur ses devoirs envers la nation. Elle a abandonné ses électeurs. D’ailleurs, elle se trompe si elle croit qu’elle va réussir à influencer les électeurs par ses mensonges», a-t-il écrit.

On relèvera, ici, que M. Bhiri n’a pas répondu sur le fond des accusations lancées contre lui par Mme Mseddi et qu’il s’est contenté de crier très fort et d’insulter sa collègue, à la manière des islamistes quand ils sont pris la main dans le sac.

Rappelons que le président de l’Association de la sûreté et la citoyenneté (ASC), Issam Dardouri, a indiqué, en novembre 2017, que Noureddine Bhiri a autorisé, en décembre 2012, alors qu’il était à la tête du département de la Justice, un prédicateur salafiste connu pour son extrémisme religieux à effectuer des visites dans les prisons tunisiennes.

Ces visites ont contribué à la radicalisation de plusieurs détenus de droit commun, qui ont rejoint les camps jihadistes après leur sortie de prison, a aussi précisé Issam Dardouri.

E. B. A.

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