Accueil » Borj Bourguiba : Des élèves et des instituteurs heureux en plein désert

Borj Bourguiba : Des élèves et des instituteurs heureux en plein désert

Les instituteurs et les élèves d’une école située en plein désert tunisien, à 40 kilomètres au sud-ouest de Remada (Tataouine), ont été honorés, aujourd’hui, mercredi 9 mai 2018, pour leur abnégation, leur bravoure et leur persévérance pendant l’année scolaire.

La délégation régionale de l’Education a honoré les élèves qui, malgré les difficultés liées à la vie dans le désert et la distance séparant l’école des lieux d’habitation, ont réussi à obtenir de bons résultats scolaires.

Un hommage a aussi été rendu aux instituteurs qui font preuve d’un grand dévouement et d’une passion pour leur métier.

Le corps éducatif est d’autant plus méritant qu’il maintient l’école propre et couvre ses murs de fiches pédagogiques pour faciliter l’apprentissage des élèves et leur donner l’envie de découvrir et d’évoluer.

On notera, au passage, que cette école située dans une région portant le nom du leader nationaliste, libérateur de la Tunisie et édificateur de l’Etat moderne est, à elle seule, tout un symbole.

Borj Bourguiba, rappelons-le, s’appelait anciennement Borj le Bœuf et abritait un camp de prisonniers politiques tunisiens durant la période du protectorat français. Habib Bourguiba y a lui-même été emprisonné de 1934 à 1936.

Les premier président de la république tunisienne, qui avait fait de l’éducation son cheval de bataille et rendit l’école gratuite, obligatoire et accessible à tous les Tunisiens, ne serait pas mécontent de voir, à travers cette école et les générations d’élèves qu’elle a formées, la parfaite concrétisation de sa politique qui misait sur la formation des hommes.

L’image que donnent, aujourd’hui, ces enfants et leurs enseignants, unis, solidaires et heureux, reprenant le flambeau des générations qui les ont précédés, rassure quant à l’avenir de la Tunisie.

C’est là aussi une belle leçon de courage pour ceux qui se plaignent des conditions dans lesquelles ils travaillent, enchaînent les grèves et se plaignant tout le temps, de tout et de rien…

Yüsra  Nemlaghi

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.