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La Tunisie ouvre ce soir face à l’Angleterre : Ne pas perdre la clé

La Tunisie entre en piste aujourd’hui, lundi 18 juin (19 h, HT), au stade Volograd, en Russie, face à l’Angleterre, pour son premier match du Mondial 2018, que dirigera l’arbitre international colombien, Wilmar Roldan.

Par Hassen Mzoughi

Pour leur retour en phase finale, les Tunisiens rêvent de passer enfin le premier tour. Ce qu’ils n’ont jamais fait lors des 4 participations précédentes!

Sélectionneur et joueurs affirment avoir fait le plein de confiance et beaucoup appris après trois «gros matches» face au Portugal, la Turquie et l’Espagne. Autant dire que l’équipe de Tunisie s’est construit une carapace et qu’elle est décidée à relever le défi de ce groupe G, l’un des plus relevés du mondial.

Pour réussir cette entrée en matière face aux Anglais, les Tunisiens devraient y aller sans peur et sans complexe, chose qu’ils n’ont pas su faire lors des éditions 1998, 2002 et 2006. La pression pèserait plutôt sur les Anglais et les Belges, qui sont les favoris du groupe et de surcroît sont tenus de se racheter d’un Mondial 2014 raté.

Arrivée au Mondial 2018 avec une nouvelle génération, la Tunisie devra tenter sa chance. Elle vient d’achever une campagne de matches amicaux prometteurs, maintenant il va falloir monter de plusieurs crans, être prêt au combat athlétique de haut niveau.

Eviter absolument le scénario marocain et égyptien!

Les grandes compétitions, en premier lieu la Coupe du monde, se jouent prioritairement sur les deux plans athlétique et mental. Ajoutez à cela tout l’enjeu pour la sélection tunisienne d’une rigueur défensive collective à trouver absolument face aux véloces Anglais et Belges, notamment !

Maaloul et les joueurs tunisiens ont sans doute conscience de l’enjeu de ce premier match. Depuis le tirage au sort, le sélectionneur ne cesse de répéter que ce match contre les Anglais est la clé du Mondial pour l’équipe de Tunisie.

Donc pas besoin d’un dessin : il ne faudrait pas rater cette entrée en scène. Il faudrait éviter le scénario marocain et égyptien, battus respectivement par l’Iran et l’Uruguay pour leur entrée en lice, et qui ont déjà perdu une énorme marge de manœuvre. Les deux équipes africaines auraient pu s’épargner un tel flop avec un minimum de vigilance et de concentration en fin de match. C’est justement l’aspect du jeu sur lequel aura particulièrement insisté le sélectionneur national. Pour ne pas perdre la clé de ce premier tour. Et garder la main pour le match suivant contre la Belgique, le 23 juin prochain.

Vigilance et concentration, parce que les derniers matches amicaux contre le Portugal, la Turquie et l’Espagne, aussi encourageants soient-ils, ont laissé à désirer, vu le manque d’application dans le placement, ou la difficulté à ressortir le ballon proprement, et à le garder sous pressing. L’équipe de Tunisie devra, face à un adversaire anglais ultra offensif, ne se permettre aucune distraction.

Imiter le Costa Rica et l’Algérie

Nabil Maaloul a certes imposé le style d’une équipe qui cherche à progresser par un football élaboré qui donne la part belle à la technique de Naim Sliti et Anis Badri, aux jaillissements de Wahbi Khazri et Fakhreddine Ben Youssef et à la lucidité des pivots Ferjani Sassi et Ellyès Skhiri.

La Tunisie affiche des qualités sur les phases offensives mais sa façon de jouer implique une grosse capacité de récupération au milieu de terrain. Et c’est là que les Tunisiens devraient se montrer costauds, afin de couper les verticales vers Sterling et Kane. Et pourquoi pas imiter l’Algérie et le Costa Rica qui ont tenu les Trois Roses en échec (0-0) en Coupe du monde 2010 et 2014, même si le contexte est totalement différent.

L’un des points forts du onze tunisien réside dans la qualité de ses sentinelles, Sassi et Skhiri, tout autant infatigables travailleurs qu’habiles balle au pied, soit la garantie d’une relance précise.

Dans le un contre un, Khazri, Sliti ou Badri savent provoquer par la touche technique supplémentaire. Reste à confirmer la réussite offensive entrevue durant les matches amicaux de Braga, Genève et Krasnodar, en sachant exploiter la moindre occasion favorable.

L’équipe concoctée ces deux derniers mois par Nabil Maaloul relèvera-t-elle le défi avec les nouveaux, Hassen, Bronn, Skhiri, Khaoui, Srarfi, Benalouane, Haddadi ? La sélection tunisienne saura-t-elle aller au bout de ses intentions avec Khazri, revenu physiquement à 100% mais sans rythme de matches?

Les Tunisiens savent qu’il va falloir se battre pour s’extirper de ce groupe dans lequel figurent deux des outsiders du tournoi. Ils auront tout à gagner!

«Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts ni par les plus rapides, mais par ceux qui n’abandonnent jamais», a écrit le gardien tunisien Mouez Hassen sur son compte Twitter.

Après les défaites de l’Egypte, du Maroc et du Nigeria, les Aigles de Carthage sont encore plus attendus.

Equipe probable: Mouez Hassen, Ali Maaloul, Dylan Bronn, Syam Ben Youssef, Yassine Meriah, Ferjani Sassi, Ellyes Skhiri, Anice Badri, Saîf Eddine Khaoui, Naim Sliti, Wahbi Khazri.

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