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Campagne contre des journalistes : Bghouri accuse Ben Ticha, Karoui et Letaïf

Neji Bghouri, secrétaire général du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a condamné la campagne de dénigrement lancée sur les réseaux sociaux à l’encontre de plusieurs journalistes indépendants.

Dans un post publié sur son compte Facebook, vendredi 6 juillet 2018, Neji Bghouri a accusé l’homme d’affaires et lobbyiste politique Kamel Letaïf, le patron de Nessma TV, Nabil Karoui, et Noureddine Ben Ticha, conseiller à la présidence de la république, proche de Kamel Letaief, d’être derrière la publication d’une liste de journalistes accusés d’avoir soutenu le gouvernement Chahed contre une importante somme d’argent versée par les autorités… britanniques.

Le directeur de Kapitalis, Ridha Kéfi, figure dans cette liste, ainsi que d’autres directeurs de médias et plusieurs journalistes indépendants réputés pour leur liberté de ton. Et qui, simple coïncidence sans doute, sont souvent critiques à l’égard de Hafedh Caïd Essebsi, le fils de son père et directeur exécutif de Nidaa Tounes, qui mène la guerre contre Youssef Chahed, dont il exige le départ.

Autre coïncidence, les auteurs de la liste torchon qui circule sur les réseaux sociaux, d’illustres mercenaires, sont des proches collaborateurs de Hafedh Caïd Essebsi et de Lotfi Brahem, l’ancien ministre de l’Intérieur limogé par… Youssef Chahed. La manœuvre est vraiment cousue de fil blanc…

«Attendez de leur part d’autres campagnes de dénigrement. Attendez de notre part plus de défis. Nous allons voir si le ministère public recevra cette fois-ci des instructions», a-t-il écrit, par allusion aux différentes plaintes déjà déposées par le syndicat à l’encontre de certaines personnalités politiques influentes et qui n’ont pas été instruites.

Néji Bghouri laisse ici entendre que la campagne est menée par un groupe de personnalités politiques que gêne la liberté de la presse et qui voudraient que les journalistes et les directeurs de médias redeviennent ce qu’ils étaient sous Ben Ali : de simples porte-voix et des rouages de la machine dictatoriale.

Nous avons appris, par ailleurs, que la plainte de la SNJT sera déposée officiellement lundi prochain.

E. B. A.

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