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Qui veut la peau de Hamdi Meddeb ?

Déjà au mois de septembre 2017, Mohamed Meddeb dit Hamdi Meddeb avait annoncé qu’il allait quitter la présidence de l’Espérance sportive de Tunis (EST) puis il s’est rétracté. Juillet 2018, bis repetita! Il annonce encore une fois son intention de quitter la présidence de ce club. Que se passe-t-il? Qui embête M. Meddeb?

Par Imed Bahri

En 2007, M. Meddeb a pris les rênes du doyen des clubs sportifs tunisiens et sans doute le plus prestigieux, celui qui affiche le plus beau des palmarès auquel l’homme d’affaires a contribué d’ailleurs depuis 2007 et s’est distingué en lui offrant la stabilité, un gage important pour n’importe quelle équipe sportive afin qu’elle puisse travailler harmonieusement et, pour un grand club, pour continuer à briller. Il a permis à l’EST de fonctionner normalement et d’afficher un bilan financier équilibré et stable, loin de l’endettement, des déficits et des situations financières chaotiques que connaissent d’autres clubs et qui affectent leur santé. M. Meddeb a donné sans compter à son club, il est son principal si ce n’est son plus grand mécène depuis des décennies maintenant et ce bien avant qu’il accède à la présidence du club. D’ailleurs, il ne s’est jamais vanté de sa générosité avec son club, ne l’a jamais utilisé pour un quelconque carriérisme politique comme d’autres ou pour une quelconque protection comme le font d’autres qui traînent des casseroles. Le succès a accompagné de pair toute la présidence de M. Meddeb. Par conséquent, nous ne comprenons pas que dans une période de moins d’une année M. Meddeb ait exprimé et ce, à deux reprises, sa volonté de quitter la présidence du club «sang et or». De plus, de 2007 à 2017, il n’avait jamais agi de la sorte. Que se passe-t-il? Qui embête M. Meddeb au point qu’il veuille quitter la présidence de son club auquel il a tant donné et ce même de l’avis des dirigeants et des supporteurs des clubs concurrents. Tous les supporteurs rêvent d’avoir un président avec un profil similaire à celui de M. Meddeb.

Le marionnettiste de l’EST et du football tunisien

Avant 2017, avant le retour au pays de Slim Chiboub, ancien président du club, et avant sa libération suite à son incarcération, il n’y a jamais eu de tels problèmes. M. Chiboub, qui est membre du comité des sages du club, cherche-t-il, depuis qu’il a les mains plus libres, à influer de nouveau dans les affaires du club? Il n’est plus président mais voudrait-il être le véritable dirigeant du club sans le présider? Voudrait-il tirer les ficelles? Nous avons les marionnettistes de la République, voudrait-il être le marionnettiste de l’EST et du football tunisien? S’est-il habitué à être influent et important dans le football espérantiste et tunisien du temps où son gendre était président de la République et donc cette influence et cette importance lui manquent-elles?

Tout le monde sait qu’après son départ houleux en 2004 jusqu’en janvier 2011, il n’était plus président de l’EST mais continuait d’interférer dans les affaires du club et dans les choix de ses successeurs que se soit Aziz Zouhir ou après Hamdi Meddeb. M. Chiboub est-il un ancien président envahissant pour ses successeurs? Trop envahissant même?

Pourquoi cette attitude? Est-ce simplement la passion espérantiste qui le dévore au point d’embêter ses successeurs et de vouloir interférer dans leur présidence ou bien M. Chiboub serait-il «chiboubiste» et non pas espérantiste? Et en tant que «chiboubiste», ne voudrait-il pas qu’aucun président parmi ses successeurs ne fasse mieux que lui en termes de palmarès et de résultats? Lui qui est membre du comité des sages a-t-il cette prétendue sagesse? Est-il un sage ou un trublion du club? Qui est derrière la capable qui s’acharne sur M. Meddeb?

Ou bien y a-t-il à l’EST une guerre des clans comme au plus haut sommet de l’Etat et comme à Nidaa Tounès? La guerre des clans est-elle devenue la grande mode? Peut-on lâcher les baskets de M. Meddeb et le laisser travailler tranquillement et efficacement? Ou bien les jaloux et les envieux ne l’entendent pas de cette oreille?

Espérance : Hamdi Meddeb parti pour rester

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