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Bourguiba, l’enfant du peuple, et les descendants des beys

Lamine Bey, dernier souverain de Tunis, et Habib Bourguiba, 1er président de la République Tunisienne. 

Le 3 août 2018, date de célébration du 115e anniversaire de la naissance de Habib Bourguiba, libérateur de la Tunisie et son premier président de la République, est jour de deuil pour les descendants de la famille des beys, les anciens souverains de Tunis, qui pleurent leur faste d’antan! Bien fait pour eux!

Par Mounira Aouadi *

Vous souvenez-vous de Saloua Bey, diamantée et à l’impeccable permanente, qui, de plateau-télé en plateau-télé, déversait sa haine et soupirait après une époque révolue et craignant que le poids de la nostalgie qui l’étouffe ne la bâillonne à jamais? Eh bien, je viens de subir le courroux des descendant(e)s des beys qui jouissaient de tous les privilèges et méprisaient le peuple! Un fils de bey dans sa calèche richement décorée pouvait écraser un pauvre hère et le bey ne pouvait que s’inquiéter de l’état de son fils ! Ne parlons pas des arcanes du palais et de ses mystères!

Bref, aujourd’hui est une journée sombre pour eux! Un jour de deuil ! Entre eux et elles, la même haine reçue en héritage à l’égard de Bourguiba! J’avais quelques considérations pour ces gens-là et de la pitié, de la sympathie et de l’amitié, quelques uns et quelques unes étant sur ma liste d’ami(e)s et je les ai côtoyé(e)s dans la vie ! Plus maintenant ! Ils et elles m’ont traitée de «pauvre fille»! Les pauvres, ce sont eux!

Mes ancêtres n’ont pas dédaigné les pauvres et n’ont pas forniqué à tout-va! J’ai grandi et poussé comme une belle fleur non pas à l’ombre d’un grand homme, mais sous son regard bienveillant! Les richesses du pays n’étaient plus détenus par les descendants des mamelouks ou des colons, mais judicieusement exploitées! Fière d’être bourguibienne! Et que ces nostalgiques continuent à pleurer leur faste d’antan! Nous sommes en République! Nous ne sommes plus asservi(e)s!

Les Saloua Bey et les Faiza Bey, pleurez, pleurez tant que vous pouvez, je suis noble par l’éducation que j’ai reçue et le respect que j’éprouve pour moi-même qui me permet de respecter autrui ! Je n’ai de haine que pour les islamistes, contrairement à ces résidus de beys qui claironnent, en ce jour, la leur à l’égard de Bourguiba! Bien fait pour eux! Ma noblesse m’interdirait d’aller pleurnicher sur les plateaux-télé ! Moi, une «pauvre fille», comme ils disent, jamais je n’aurais fait ça. Et ça se dit noble, encore ! C’est que pour les ordures et pour les crapuleries qu’elle vous sert, votre noblesse !

* Journaliste.

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