Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, pourrait présenter sa démission au président de la république, Béji Caïd Essebsi, le 15 octobre 2018.
C’est ce qu’a indiqué Hatem El-Euchi, ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, dans un post publié sur son compte Facebook, dimanche 26 août 2018, en citant des sources proches du chef du gouvernement et en précisant que le locataire du Palais de la Kasbah compte présenter sa démission après la présentation du projet de la loi de Finances de 2019 à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
«Ce qui retient l’attention dans toute cette histoire c’est que le parti Ennahdha, à travers son conseil de la choura, revient complètement sur le soutien qu’il avait apporté à Youssef Chahed et lui met une condition essentielle (pour garder son poste, Ndlr), celle de ne pas se présenter aux élections présidentielles de 2019», a-t-il écrit.
La probable candidature de Youssef Chahed à la prochaine présidentielle pose problème à plusieurs partis et parties, qui ont leurs candidats potentiels, notamment le mouvement islamiste et président, Rached Ghannouchi, qui s’y prépare lui aussi activement, et pas seulement en portant désormais le complet costume cravate.
Dans l’esprit du gourou de Montplaisir, le chef du gouvernement, donné actuellement vainqueur par tous les sondages, est un obstacle sérieux qui risque de lui barrer la route du Palais de Carthage et l’empêcher de réaliser son rêve de devenir le premier président islamiste pur jus – Moncef Marzouki ayant été un simple succédané – de la Tunisie.
E. B. A.
Ennahdha veut empêcher Chahed d’être candidat à la présidence
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