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Ridha Charfeddine : Il n’y a pas de guerre contre la corruption

Youssef Chahed/Kamel Charfeddine.

Selon Ridha Charfeddine, tous les partis devraient prendre leurs responsabilités dans la crise politique, économique et sociale que traverse depuis plusieurs années la Tunisie.

De passage à « Sbeh El-Ward » sur Jawhara FM aujourd’hui, mercredi 29 août 2018, l’homme d’affaires et député de Nidaa Tounes a indiqué que la plupart des partis politiques ne soutiennent plus le gouvernement d’union nationale, présidé par Youssef Chahed, à l’exception du mouvement islamiste Ennahdha, qui, rappelons-le, avait réitéré cette semaine sa demande au locataire de la Kasbah de ne pas se présenter aux élections présidentielles de 2019.

«Il n’y a pas de stabilité politique comme on le dit souvent. Nous n’avons pas besoin de stabilité politique mais plutôt de stabilité sociale et économique. (…) Il est maintenant urgent que des discussions aient lieu pour trouver des solutions», a-t-il déclaré, faisant allusion à l’appel de Nidaa Tounes au président de la république, Béji Caïd Essebsi, d’organiser d’urgence une réunion des signataires de l’Accord de Carthage.

M. Charfeddine a, par ailleurs, estimé que la constitution du bloc parlementaire de la Coalition nationale est une bonne opportunité pour Youssef Chahed, étant donné ce bloc apportera le soutien nécessaire dont le chef du gouvernement a actuellement besoin.

«Comment voulez-vous qu’on parle de guerre contre la corruption lorsque certains corrompus sont en train d’être libérés? Il n’y a pas qu’eux qui sont corrompus. Il y en a partout dans toute la Tunisie. Il n’y a pas de guerre contre la corruption et pas même de programme clair dans ce domaine», a-t-il déclaré.

Il fait ici allusion notamment aux hommes d’affaires Nejib Ben Ismaïl et Fathi Jenayeh, très actifs dans la contrebande, qui ont été libérés au cours des dernières semaines, la durée de leur mise en examen ayant atteint la limite légale.

E. B. A.

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