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Tunisie : Mohsen Marzouk espère restaurer le «Nidaa historique»

Selon Mohsen Marzouk, les députés des blocs parlementaires Nidaa, Al-Horra et Coalition nationale devraient se réunir et essayer ensemble de mettre fin aux divisions auxquelles fait face actuellement le parti Nidaa Tounes. 

Dans une déclaration aux médias, mercredi 12 septembre 2018, le secrétaire général de Machrou Tounes, un ex-dissident de Nidaa Tounes qui cherche aujourd’hui une formule pour réintégrer ce parti, a indiqué que les différentes composantes des blocs Nidaa, Al-Horra et Coalition nationale devraient se réunir autour d’une table pour trouver une solution aux divisions au sein de ce qu’il a appelé le «Nidaa historique», c’est-à-dire celui d’avant les élections législatives et présidentielles de 2014, dont il était lui-même l’une des principales figures.

M. Marzouk fait ici allusion aux ancien militants de Nidaa Tounes membres de ces trois blocs, dont la plupart ont été chassés de ce parti ou ont présenté leur démission, y compris lui-même, et ce après que Hafedh Caïd Essebsi ait pris le contrôle du parti après le congrès de Sousse, en janvier 2016.

Parmi ces derniers, on citera notamment Walid Jalled, Bochra Belhaj Hmida, Mondher Belhaj Ali, Sabrine Goubantini (bloc National) et Leila Chettaoui et Sahbi Ben Fredj (Al-Horra), et qui ont, avec d’autres de leurs collègues, constitué récemment le bloc de la Coalition nationale.

Selon M. Marzouk, la crise à laquelle fait face en ce moment Nidaa Tounes paralyse le travail du gouvernement d’union nationale et la vie politique dans le pays.

«Cette division n’est bonne pour personne. Je pense que le président de la république a réussi à jouer un rôle important en essayant de rassembler les anciens membres de Nidaa Tounes et de mettre en place une feuille de route. On peut trouver une solution à ce problème», a-t-il déclaré.

Le secrétaire général de Machrou Tounes, complètement perdu à cause de ses positions changeantes et illisibles pour beaucoup d’acteurs politiques, y compris au sein de sa propre formation, Machrou Tounes, est en train de se chercher un nouveau rôle de rassembleur et de sauveur de… Nidaa Tounes, un bateau qui tangue au milieu de la tempête et qu’il semble vouloir réintégrer pour essayer d’y prendre de nouveau le contrôle.

Rejouant le coup de la menace islamiste, le seul coup gagnant qu’il connaît, M. Marzouk a cru devoir agiter à nouveau l’épouvantail d’Ennahdha, en indiquant que si Nidaa ne se reconstruit pas, le mouvement islamiste va encore en profiter.

Faut-il lui rafraîchir la mémoire en lui rappelant, à ce propos, que c’est lui, entre autres, qui a vanté, en 2015, dans tous les médias de Tunisie et de Navarre, l’alliance entre Nidaa et Ennahdha ?

Il faut dire que le monde change beaucoup et vite, mais M. Marzouk, l’homme pressé, change plus vite que tout le monde.

E. B. A.

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