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Tunis : La céramique réunit artistes et public à la zaouia Sidi Kacem Jellizi

Photo de groupe des artistes céramistes avec chéchia.

Chaque année, à telle période, sous l’égide du ministère des Affaires culturelles, et avec l’appui de l’ambassade d’Espagne en Tunisie, le Centre national de la céramique d’art (Sidi Kacem Jellizi), à Tunis, organise une exposition d’œuvres d’artistes céramistes étrangers et tunisiens.

Par Hamma Hanachi

Pour cette huitième session, tenue du 8 août au 8 septembre 2018 et qui continue sous forme de symposium jusqu’à la fin du mois, des artistes céramistes de diverses générations sont venus de 13 pays : Sénégal, Irak, Portugal, Italie, Croatie, Espagne, Grande Bretagne, Corée, Soudan, Géorgie, Turquie, Egypte, Thaïlande et évidemment la Tunisie représentée par 3 céramistes de talent, Abderrazak Krid, Ridha Ben Arab et Tahar Dhaoui.

Engouement pour une discipline d’art centenaire

Le principe de la participation est de créer librement et sur place, sans sujet imposé, deux œuvres au minimum et les céder pour enrichir la collection du Centre.

Mohamed Hachiha, directeur du Centre, jamais à court d’idées, ouvre à chaque session les ateliers aux apprentis céramistes, aux curieux et autres publics. Résultat : un engouement pour cette discipline d’art centenaire.

Rappelons que le Centre national de céramique est une zaouia (mausolée) appelée Sidi Kacem Jelizi, érigée au cours de la deuxième moitié du XVe siècle à la Kasbah, sur les hauteurs de Tunis. Le mausolée a été restauré et converti en Centre de céramique d’art grâce à la coopération espagnole.

Une exposition dans le patio du Centre a clos les travaux, tous les artistes céramistes étaient présents, reconnaissables dans la foules à des kilomètres grâce à leur chéchias sur la tête, prêts à expliquer et échanger les avis sur les œuvres exécutées.

Des œuvres aux diverses formes et inspirations

Styles différents et regards intéressants pour cette année, savamment exposées, les œuvres reflètent l’esprit des artistes participants. Où l’on découvre de belles pièces africaines colorées de femmes longilignes de la Sénégalaise Adjara Kane Leye.

Ces œuvres voisinent avec celles de l’Irakien Akra, un céramiste au long cours qui expose depuis les années 1970 à Bagdad ou Amman, ses pièces sensuelles reflètent une attention à la chair de la femme (woman) ou à la peau des fruits (bottom).

De son côté, l’Espagnole Ana Sobral crée des figures cubistes, à la manières des ‘‘Demoi-selles d’Avignon’’ de Picasso et la Soudanaise Leila Adam invente des personnages de petite taille, tatoués, en position debout, habillés en costume africain.

Le public parmi lesquels des habitués connaisseurs questionne, apprécie et se déplace d’un stand à l’autre.

L’Italien Buonfiglio explique l’omniprésence de l’œil dans ses œuvres… Le Georgien Malkhaz Shvelidze présente des figures de taille moyenne, complexes, ciselées… Mehmet Tuzum Kizilcan de Turquie montre des coupelles identiques, des bouteilles de même dimension colorées…

La place est ensuite laissée à la fête, trouvailles, rencontres et liesse.

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