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Ghedira : Plus de 109 députés voteront la confiance à Chahed

Selon Jalel Gherdira, député de la Coalition nationale, plus de 109 parlementaires voteront de nouveau la confiance au gouvernement d’union nationale conduit par Youssef Chahed depuis 2 ans. 

Dans une déclaration à la Radio nationale, jeudi 20 septembre 2018, M. Ghedira, un ancien dirigeant de Nidaa Tounes, a indiqué qu’un certain nombre de parlementaires, membres de plusieurs blocs, sont prêts à voter de nouveau la confiance au gouvernement Chahed, dans le cas où le président de la république, Béji Caïd Essebsi, se décidera à actionner l’article 99 de la nouvelle Constitution pour tenter d’obtenir son départ.

«Après la destitution du gouvernement Essid, le chef de l’Etat a choisi une personnalité à la hauteur pour assumer ses responsabilités, et ce conformément aux dispositions de la Constitution. C’est donc lui qui a fait ce choix. Or, si le président de la république pense maintenant que Youssef Chahed n’est pas la personnalité adéquate, on est en droit d’avoir des doutes sur les motivations de ses choix et de ses positions. Les députés ont voté la confiance à Chahed sans aucune hésitation. En 2016, le chef de l’Etat pensait que Youssef Chahed était la meilleure personnalité capable d’assumer ce poste. Et maintenant, il veut le destituer», a-t-il déclaré.

M. Ghedira ne comprend pas pourquoi M. Caïd Essebsi regrette-t-il d’avoir choisi, il y a deux ans, de nommer M. Chahed à la tête du gouvernement. Qu’est-ce qui a changé entre-temps ?

Khaled Chouket, dirigeant de Nidaa Tounes proche de Hafedh Caïd Essebsi, le directeur exécutif de ce parti, ne fait pas mystère, pour sa part, de son hostilité à M. Chahed. Selon lui, le président Caïd Essebsi n’aurait pas dû choisir ce dernier comme chef du gouvernement, ajoutant qu’il regrette son choix.

Reste à comprendre pourquoi M. Caïd Essebsi regrette-t-il ce choix. Est-ce parce que le chef du gouvernement a résisté aux desiderata de Caïd Essebsi junior, notamment en matière de nominations aux postes clés de l’Etat ? C’est ce qui se dit dans les coulisses des palais de Carthage et de la Kasbah.

La Tunisie doit-elle être elle gouvernée par le clan Caïd Essebsi après avoir été longtemps gouvernée par le clan Ben Ali ?

Quand allons-nous rompre définitivement avec les mauvaises habitudes du passé et nous inscrire dans une nouvelle république fondée sur le droit et le mérite et rompant définitivement avec le népotisme et la corruption ?

C’est la question qui devra être posée au président Caïd Essebsi par notre collègue Myriam Belkadhi lors de son entretien, au début de la semaine prochaine, à El-Hiwar Ettounsi.

E. B. A.

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