Selon Lazhar Akremi, le président de la république, Béji Caïd Essebsi, n’est pas loin de penser désormais qu’Ennahdha est un parti terroriste.
Dans une déclaration au journal en langue arabe « Assabah News« publiée aujourd’hui, mercredi 10 octobre 2018, l’ancien dirigeant de Nidaa Tounes a estimé que le chef de l’Etat a, au cours des 4 dernières années, utilisé le parti de Rached Ghannouchi pour arriver à ses fins, affirmant à plusieurs reprises qu’Ennahdha était en train d’évoluer d’un mouvement religieux pour devenir un parti civil. Mais aujourd’hui, avec l’apparition de ses premières divergences avec Ennahdha, M. Caïd Essebsi commence à insinuer qu’il s’agit d’un mouvement terroriste.
«Sa divergence avec Ennahdha est principalement due au refus du mouvement de satisfaire la demande de Hafedh Caïd Essebsi (directeur exécutif de Nidaa et fils du chef de l’Etat, Ndlr) et de sa famille de ne plus apporter de soutien au chef du gouvernement, Youssef Chahed. (…) Il s’est avéré que le consensus avec Ennahdha n’était basé que sur des intérêts personnels», a-t-il déclaré.
M. Akremi a, par ailleurs, indiqué que M. Chahed peut désormais avoir la confiance du parlement, et ce contre la volonté du chef de l’Etat.
«L’équilibre des forces est actuellement en faveur de la Kasbah, et cela mettra fin à ce qui reste de Nidaa Tounes dirigé par le fils du président de la république. Il ne reste plus au chef de l’Etat que de mener à terme son mandat présidentiel. Car il ne pourra plus espérer gagner un second mandat étant donné ses divergences avec Ennahdha», a-t-il indiqué.
E. B. A.
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