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Le nouvel appel du pied de Ghannouchi en direction des ex-RCDistes

«Ceux qui peuvent former un gouvernement sans le mouvement Ennahdha qu’ils le fassent!», a lancé Rached Ghannouchi, chef du mouvement islamiste, en réaction à la condition émise par Nidaa Tounes d’exclure le parti islamiste du prochain gouvernement.

Le dirigeant islamiste a indiqué dans une déclaration aux médias hier, vendredi 2 novembre 2018, à sa sortie d’une réunion avec les députés du bloc parlementaire d’Ennahdha, au siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que la participation du mouvement islamiste au gouvernement Chahed III n’est pas imposée aux autres partis.

«S’ils veulent participer au prochain gouvernement qu’il en soit ainsi et s’ils ne veulent pas c’est leur choix», a-t-il lancé, en réaction à la demande des dirigeants nidaïstes au chef du gouvernement de ne pas faire participer Ennahdha à son prochain cabinet.

Notons que Hafedh Caïd Essebsi, directeur du comité politique de Nidaa Tounes, a déclaré, avant-hier, que Rached Ghannouchi va se charger lui-même de la composition du prochain gouvernement, ironisant sur la proximité présumé du chef du gouvernement avec le président d’Ennahdha.

Sur un autre plan, le chef du mouvement islamiste a appelé les députés de son bloc à présenter au parlement un projet de loi d’amnistie générale, et ce, dit-il, pour faire aboutir le processus de la justice transitionnelle en Tunisie.

Cette proposition, on l’a compris, vient suite à la polémique provoquée par la relance des poursuites judiciaires contre d’anciens responsables de l’ère Ben Ali déjà innocentés par la justice, et ce à l’instigation de Sihem Bensedrine, présidente de l’Instance Vérité et Dignité.

Elle est une manière pour les islamistes de marquer leur distance vis-à-vis de cette dernière. Mais pas seulement…

Elle sera, aussi, cerise sur le gâteau, un appel du pied du mouvement islamiste en direction d’une partie de l’électorat de Nidaa Tounes, celle issue du RCD et de l’ancien régime.

C’est ce qu’on appelle une tactique électorale à l’approche des élections législatives et présidentielle de 2019.

Et pendant ce temps-là, les autres partis s’étripent, se marchent sur les pieds et étalent leurs divisions.

E. B. A.

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