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Bechir Ben Amor appelle les députés Nidaa à voter pour le gouvernement

Le député Bechir Ben Amor a indiqué avoir gelé son adhésion à Nidaa Tounes pour des raisons personnelles, mais n’a pas quitté son bloc parlementaire présidé par Sofiene Toubal.

Prenant la parole lors de la séance plénière consacrée au vote de confiance du gouvernement Chahed III aujourd’hui, lundi 12 novembre 2018, M. Ben Amor a indiqué que le président de la république, Béji Caïd Essebsi, n’a pas appelé les députés nidaïstes, lors de sa conférence de presse de jeudi dernier, à ne pas voter la confiance à ce gouvernement, leur laissant ainsi le libre choix.

«L’actuel système parlementaire ne permet pas au chef du gouvernement de conduire convenablement son gouvernement. Et même si Youssef Chahed partait et qu’un autre le remplaçait, le même système parlementaire ne le laissera pas tranquille. Il est temps de changer ce système par référendum. Est-il normal qu’un chef du gouvernement consulte les parlementaires avant de nommer un gouverneur ou un ministre?», a-t-il déclaré, ajoutant : «Certains disent que ce gouvernement a échoué. A mon avis, ce n’est pas le cas. Tous les pays du monde empruntent de l’argent sur le marché mondial. Le taux d’endettement extérieur de plusieurs grands pays est plus élevé que celui de la Tunisie. C’est pourquoi je dis au chef du gouvernement : contractez des emprunts du moment que cela vous permettra de sortir le pays de la crise!».

Le député a, par ailleurs, indiqué qu’il votera en faveur de ce nouveau gouvernement présidé par Youssef Chahed et appelé ses collègues de Nidaa à faire de même.

«Il y aura une catastrophe politique et économique si vous ne votez pas en faveur de ce gouvernement. Rappelez-vous des répercussions négatives du gel de l’adhésion du chef du gouvernement à Nidaa Tounes. La Bourse de Tunis a connu, ce jour-là, une forte chute», a-t-il indiqué, ajoutant : «J’appelle le chef du gouvernement à appliquer la loi concernant l’arrêt des activités de l’Instance vérité et dignité et à présenter un projet de loi concernant le financement des partis».

Le député Ben Amor a également saisi l’occasion pour présenter ses excuses à Habib Essid, prédécesseur de M. Chahed, pour ne pas avoir voté la confiance, il y a deux ans, à son second gouvernement, par respect pour  une décision du bloc parlementaire Nidaa Tounes.

E. B. A.

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